"13 m2"

" Rechignant au dernier moment à passer la frontière suisse
 avec une voiture destinée à des dealers, le jeune José est tabassé par 
son commanditaire, caïd de la drogue. Sans le sou, ensorcelé par la 
société de consommation, il braque un fourgon blindé avec deux complices."
"Un homme meurt pendant le hold-up : un convoyeur, frère de la petite amie de José. Dans une planque de 13 m2 à Montreuil, avec un magot dont ils ne peuvent tirer aucun profit, les trois hors-la-loi se retrouvent sans avenir, sans idéaux, enterrés vivants."
 

"Il y a quelque chose de hustonien dans le scénario de Barthélémy Grossmann, créateur habité par une énergie payante et qui assume tout dans son film 13 m2 : réalisation, script, interprétation."

" Dénonciation de la culture de l'argent plus qu'énième film sur le malaise de la banlieue, 13 m2 est un film moral et politique maquillé en thriller. La cinéphilie de l'auteur, ses trouvailles de mise en scène (cette ruelle filmée à l'accéléré, l'absence du casse à l'image, figuré par des sons) le désignent comme un artiste complet, à ne pas perdre de vue." 
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2007/06/19/13-m2_925539_3476.html

Notre avis : 
"Barthélemy Grossmann semble être un jeune homme ambitieux
 et dur à la tâche. Du genre à travailler plus pour... enfin vous 
connaissez la formule maintenant. Non seulement il réalise là son 
premier long-métrage, mais en plus, il l'a coproduit, coécrit et il 
interprète le rôle principal. Résultat : au lieu de se consacrer à une 
seule activité de manière efficace et pertinente, Grossmann s'est 
éparpillé dans plusieurs avec des rendements assez moyens."

 " Ainsi, des trois acteurs, c'est lui le moins convaincant (il faut 
dire que Lucien Jean-Baptiste et Youssef Hadji sont formidables). La 
pauvreté du scénario (qui fait vaguement penser à Reservoir dogs qui lui-même reprenait les grandes lignes de City on fire
 de Ringo Lam) aurait pu être compensée par une approche psychologique 
des personnages plus poussée. Les thèmes de l'enfermement, de la 
culpabilité et du doute étaient là pour ça. Mais ce n'est pas le cas. Le
 plus étrange réside dans le fait que Grossmann n'exploite finalement 
pas complètement ces fameux 13m2 (il en fait même très vite le tour). 
"Une
 grande partie du film a lieu à l'extérieur et les scènes dans le squat 
sont trop embryonnaires pour permettre l'instauration d'un climat 
oppressant efficace. Quant à la réalisation, quelques beaux mouvements 
n'empêchent tout de même pas des tics nerveux et heurtés, estampillés 
« film de banlieue ».

"Mais,
 même si cette œuvre est mineure, on ne peut pas lui reprocher son 
manque de sincérité (qui fait cruellement défaut aux productions du même
 genre signées Luc Besson).
 Bien que traitée de manière simpliste, la réflexion sur les effets 
néfastes de la société de consommation n'en demeure pas moins 
intéressante. Et après tout, il est logique que 13 m² soit un film contre les grandes surfaces..."
http://www.avoir-alire.com/13-m%C2%B2

 
 
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