http://ilaose.blogspot.fr/search?updated-max=2014-06-27T12:16:00%2B02:00&max-results=7"...Le cinéaste ne dévie jamais de la ligne qu'il s'est fixé. Il nous livre un film de genre, un vrai, sec et sans concession ; une œuvre qui exerce un modeste mais réel pouvoir de fascination et laisse une empreinte assez durable par l'atmosphère suffocante dans laquelle elle nous a patiemment enveloppés.
Et, si l'on en doutait encore, c'est à la toute fin que l'on peut s'assurer que David Michôd a réussi son pari, au moment où il dévoile la dernière carte, l'une des seules, de son scénario minimaliste au possible. Cette petite pirouette scénaristique finale, que je ne vous révèlerai pas pour mieux vous laisser la découvrir, pourrait plomber le film entier, le faire sombrer dans le ridicule et même provoquer des rires gênés, mais il n'en est rien.
Si elle n'est peut-être pas très utile, elle n'entache d'aucune façon la qualité du film de Michôd et permet aussi de constater qu'il est parvenu sans souci à nous faire croire en la détresse totale de son personnage principal, définitivement perdu, aliéné. C'est là un petit miracle.
Devant cette conclusion au cynisme surprenant, on se souvient qu'une même chape de plomb pesait, plus ou moins fortement, sur d'autres films australiens récents tels que Mystery Road et Les Crimes de Snowtown. Une résignation moite, marquée par des éclairs de violence tétanisants et hantée par des personnages désespérés, caractérise tous ces films. The Rover apparait ainsi comme une nouvelle preuve de la vivacité d'un cinéma australien qui, paradoxalement, semble trouver une énergie salvatrice dans son pessimisme latent..."
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