Xavier Durringer, "Sfumato" aux éditions Le Passage
Ce roman décrit la vie de Raphaël, entre son nouvel appartement en plein
quartier de Belleville, le rock'n'roll ("London Calling"), ses amours
(Madeleine, fille d'écrivain, cramée par la coke), le théâtre Marie
Stuart, son ami voyou Simon et son petit frère drogué. Jusqu'au jour où
il rencontre Viktor, un Juif russe et ancien conseiller à la Maison
Blanche, qui ne lit que les brèves de journaux internationaux concernant
quelques pays. Celui-ci lui ouvre les portes d'un autre monde en lui
révélant que La Joconde est une carte et qu'il doit découvrir le lieu
dissimulé par le sfumato.
Comme le dit le père de Madeleine, éditeur, à Raphaël, qui "charbonne" des carnets Moleskine: "Faut
savoir ce que vous voulez écrire, je ne parle même pas du sujet, je
parle du chant approprié, théâtre, roman, essai, nouvelles, poésie,
chansons, scénario, et que tous les sujets ne sont pas bons pour tous
les domaines". En écrivant son premier roman à 51 ans, Xavier
Durringer s'aventure dans un nouveau territoire, loin de la dramaturgie
théâtrale et de la narration cinématographique.
La langue est vivante,
peuplée d'argot, de néologismes, d'expressions codées. La spirale
infernale dans laquelle est entraîné Raphaël alterne une série de
portraits de marginaux, une quête initiatique en pleine dépression et
une fuite en avant romanesque et illusoire.
L'écrivain fonce tête brulée dans son récit comme on décide d'aller sur
un ring pour affronter ses démons, à la recherche d'un bon uppercut.
Xavier Durringer est dramaturge et cinéaste. Son dernier film, La Conquête,
qui retraçait sous forme de fiction la campagne présidentielle de
Nicolas Sarkozy en 2007, a été présenté en sélection officielle au
festival de Cannes. Ses pièces, publiées aux éditions Théâtrales et
montées sur les scènes les plus prestigieuses (La Comédie-Française, le
Théâtre de la Ville, le Théâtre de la Colline, le festival in
d’Avignon), sont traduites en 23 langues et jouées dans plus de 35 pays.
http://www.livreshebdo.fr/article/xavier-durringer-sfumato-au-passage