American Airlines

American Airlines
Thierry Brun, Editions Kubik, American Airlines

mercredi 28 octobre 2020

Thierry Brun, roman Origine Paradis, éditions Hors d'Atteinte

 

" J’ai dix ans. C’est un dimanche, tôt le matin, l’été, et il fait beau"

 

Orphelin, Thomas grandit entre un internat à la discipline étouffante et l’appartement d’une tante mutique. Une fois adulte, croyant tourner le dos à son milieu d’origine et à la vie qui lui était destinée et après quelques errances, il se voit embauché par une entreprise dénommée France réelle. Celle-ci s’avère bien plus liée que prévu à ce milieu dont il croyait se détourner et à ses propres parents. Il a un seul ami, Laurent, et s’est choisi un nouvel oncle, Roger. S’il préfère s’éloigner de son milieu d’origine, son nouveau travail chez France réelle, une entreprise de conseil, l’amène à se confronter à sa famille et à son passé

lundi 17 août 2020

Mehdi Charef Editions Hors d'Atteinte Livres Hebdo

 

"Le romancier et réalisateur né en Algérie reçoit son premier prix littéraire majeur pour un récit autobiographique sur son enfance et son émigration en France.

Le Prix littéraire de la Porte Dorée 2020 a été attribué à Mehdi Charef pour Rue des pâquerettes, paru en janvier 2019 aux éditions Hors d’Atteinte.  Le livre sera publié en poche chez Pocket le 3 septembre. Le livre avait été sélectionné pour le prix Marcel Pagnol et le prix Hors-Concours l'an dernier.


Le prix récompense chaque année une œuvre écrite en français ayant pour thème l’exil, l’immigration, les identités plurielles ou l’altérité liée aux réalités migratoires. Il est doté de 4000 euros.


Rue des Pâquerettes est le récit de l'arrivée de Mehdi Charef en France, en 1962, dans le bidonville de Nanterre. Le petit Mehdi, ses frères, ses sœurs et sa maman arrivent tout droit de la région de Tlemcen pour retrouver le père de famille, travailleur en France depuis plusieurs années et installé dans un baraquement de fortune, au sein d’un environnement quasi uniformément algérien. Il décrit le froid, la boue, l'humiliation et le racisme ordinaire, mais aussi cet instituteur qui l'initie à la littérature ou la douceur d'une voisine. Du haut de ses dix ans, Mehdi observe et commente ce qui l’entoure avec acuité, intelligence, parfois même avec humour.


"C’est un enfant algérien qui parle de son itinéraire et de son rapport à ses parents mais dans un espace surprenant, celui d’un bidonville de Nanterre. C’est un texte très émouvant. Il y a une écriture transparente, sans emphase, mais qui finit par toucher le lecteur" déclare Nedim Gürsel, président du jury"

Le dernier roman de Mehdi Charef :


 

 

 

 Source : Livres Hebdo

dimanche 16 août 2020

Thierry Brun un roman aux Editions Hors d'Atteinte

 A paraitre en Février 2021 

 


 
 
 
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Marie Hermann, éditrice depuis plusieurs années, a créé en 2018, avec son associée Ingrid Balazard, les éditions Hors d’atteinte. Une maison d’édition qui se donne pour but de proposer de nouvelles grilles d’analyse d’un monde contemporain en pleine mutation, de donner de l’espoir à ceux qui luttent et d’offrir un espace à des voix inaudibles ailleurs. Féminisme, environnement, urbanisation, racisme, médias, populismes sont quelques-uns des thèmes abordés à travers des ouvrages de littérature et de non fiction.

« La maison d’édition est aussi née du constat qu’on ne pouvait pas faire ce qu’on voulait là où on était et qu’en tant que femmes il fallait créer des structures pour pouvoir travailler comme on le voulait » nous explique Marie qui nous reçoit chez elle, dans son appartement marseillais acheté à crédit il y a plusieurs années. Pour Marie cet appartement qui n’appartient qu’à elle, c’est une chance immense, un gage d’indépendance, de femme forte. Une chambre à soi, un refuge dont l’idée fait joliment écho à Hors d’atteinte définit comme « ce qui ne peut être touché, saisi (…) mais aussi ce qu’on met à l’abri, dans un endroit inattaquable, inabordable. »

 

 

Origine Paradis, Editions Hors d'Atteinte

 Les Éditions Hors d'Atteinte publieront mon nouveau roman en Février. Paraitront également  "Le Parti des Communistes", le dernier ouvrage de  Julian Mischi, sociologue et " La dernière Amazone" de Nina Almberg, réalisatrice.

 Quelques mots sur la maison  :

"Fondées en 2018, par Ingrid Balazard et Marie Hermann, les éditions Hors d’Atteinte propose de nouvelles grilles d’analyse d’un monde contemporain en pleine mutation, de donner de l’espoir à ceux qui luttent et d’offrir un espace à des voix inaudibles ailleurs. Féminisme, environnement, urbanisation, racisme, médias, populismes sont quelques-uns des thèmes abordés dans nos livres, dont beaucoup sont conçus comme des boîtes à outils. Hors d’atteinte, comme ce qui ne peut être touché, saisi – ce qui est subtil et souple, indépendant et fugace ; mais aussi ce qu’on met à l’abri, dans un endroit inattaquable, inabordable" 




mardi 23 juin 2020

Thierry Brun, selection Grand Prix des Littératures Policières 2020

Le jury de la sélection des romans éligibles au Grand Prix des Littératures Policières 2020 a rendu la liste des auteurs qui rejoignent leurs illustres prédécesseurs,  Philip Le Roy, Caryl Ferey et Brigitte Aubert pour ne citer qu'eux. Thierry Brun a l'honneur, avec son roman Ce qui reste de Candeur, éditions Jigal, d'être nommé dans la catégorie Littérature Française. Il est en compétition avec les prestigieuses maisons Gallimard,  Actes Sud, Le Seuil. Souhaitons-lui bonne chance.


La sélection :


- La Meute de Thomas Bronnec (Les Arènes)
- Ce qui reste de candeur de Thierry Brun (Jigal)
- Atmore Alabama d’Alexandre Civico (Actes Sud)
- Les Aigles endormis de Danü Danquigny (Gallimard)
- Le Sourire du Scorpion de Patrice Gain (Le Mot et le reste)
- Nos secrets jamais de Cyril Herry (Le Seuil)
- L’homme qui dépeuplait les collines d’Alain Lallemand (JC Lattès)
- Somb de Max Monnehay (Le Seuil)
- La deuxième femme de Louise Mey (Le Masque)
- Taches rousses de Morgane Montoriol (Albin Michel)
- Trilogie : La guerre est une ruse de Frédéric Paulin (Agullo)
- Les Militantes de Claire Raphaël (Rouergue)
- Les Abattus de Noëlle Renaude (Rivages)
- Dieu pardonne, moi pas de Claude-Michel Rome (Albin Michel)
- Mictlan de Sébastien Rutes (Gallimard)
- Des gens comme eux de Samira Sedira (Rouergue)
- Une femme de rêve de Dominique Sylvain (Viviane Hamy)

jeudi 7 mai 2020

Boojum, Magazine Littéraire. Ce qui reste de candeur, entretien avec Thierry Brun

Boojum, le magazine de la culture sous toutes ses formes, de la série Tales from the Loop aux travaux de l'historienne Marie Boutier-Bitan, propose un entretien avec Thierry Brun pour la publication de son roman, Ce qui reste de Candeur, éditions Jigal.

 

Extraits

Loïc Di Stefano:

"Ce qui reste de candeur est d’abord l’ancrage de l’humain dans la noire tourmente d’un témoin protégé, si peu protégé… C’est une ambiance, poignante, servie par une écriture acérée, sèche, qui ne négocie rien.

Thierry Brun, dans ce roman tant attendu, montre combien il maîtrise l’art d’aligner tous les poncifs et de les tordre un par un. Thomas est installé dans un rôle et très tôt on sait qu’il est voué à mourir. Et chaque pas qu’il fait est une avancée vers cette issue. Et pourtant, en même temps, chaque étape franchie laisse entrevoir un peu de lumière, à laquelle s’accrocher pour continuer à vivre, malgré tout."


LDS : Le récit est à la première personne, comme en immersion. Pourquoi choisir ce temps très personnel ? 

 

"Quand l’évidence de l’intime est là, on ne se pose pas de questions. Thomas Boral ne pouvait vivre à la troisième personne. Il n’y aurait aucun regard extérieur. Ce serait pulsionnel, sans aucune analyse. Rien n’est vraiment expliqué, on découvre peu à peu les ressorts de l’histoire, la psychologie des personnages. Tout passe par Thomas. Ce qu’il est apte à comprendre, ce qui n’est pas dit, dans les silences, les ellipses. Il n’entend pas bien, pas tout. C’est un homme ordinaire. Il n’a rien de ces personnages de fiction capables de recul sur ce qu’ils vivent et d’en tirer des conclusions qui vont les tirer du mauvais pas. Il avance comme il peut et trébuche. Il est attiré par les gens bizarres. Thomas en mode Jese fait avoir, n’est pas plus malin que son voisin. Il va vers des choses qui peuvent paraitre négligeables dans un roman policier, mais terrifiantes en profondeur : les sentiments, les relations qu’entretiennent les gens entre eux, les hommes et les femmes, C’est la vraie vie" 

La suite de l'entretien est à découvrir ici :

Entretien Boojum


jeudi 9 avril 2020

Coup de coeur 2020, Ce qui reste de Candeur, Thierry Brun, éditions Jigal

La blogueuse littéraire Delcyfaro qui a les honneurs des services de presse pour des auteurs tels que Barbara Abel, Alexis Aubenque, Philippe Besson, on ne peut  les citer tous, accorde un Coup de Coeur pour Ce qui reste de Candeur


" Histoire totalement addictive... magistralement mise en scène et écrite"

Pour en savoir plus, suivez ce lien :

mercredi 18 mars 2020

Polar Ce qui reste de Candeur, éditions Jigal. Extraits.


"...Delphine soupira en travaillant des jambes vers mon côté du lit. Je l’enlaçai, bouleversé par la finesse et la douceur de sa peau, caressai ses fesses en me disant que tout ça était éminemment stupide. Je refusai de l’interroger au sujet de son mari. Elle avait préparé son truc, je lui faisais confiance.
Elle me tourna le dos en se cambrant pour me faciliter les choses…
À chaque fois, c’était la même chose, je ne pouvais m’empêcher de me souvenir du temps où Anne peinait à ramper hors du lit, où elle se sentait trop faible pour nous faire un en-cas digne de ce nom. Jouir nous épuisait au point que nous ne pouvions faire le moindre mouvement.
 Je me cramponnai aux hanches de Delphine à les briser. Elle manquait de m’échapper, jouissait en donnant des coups de reins dans une espèce de roulis spasmodique. Elle m’encourageait, me remerciait. Au final, elle s’effondra sur l'oreiller en grognant.
— Eh bien maintenant, je sais, lâcha-t-elle. Je sais… Je n’en étais pas absolument sûre. Maintenant, je le sais.
Ses cernes se détendaient. Elle soupira d’aise en s’étirant. M’ausculta du regard, de la tête au pied.
— Dis donc, t’es en forme.
Je me retournai de mon côté du lit pour m’asseoir au bord.
— Rentre chez toi.
— Je t’en prie. On ne peut rien y faire, tu m’entends ? Je savais qu’on matcherait.
— Il n’y a pas de On. C’est arrivé, une fois. Mais, c’est fini.
— Tu aurais pu me renvoyer.
— J’aurais pu.
— T’en avais autant envie que moi. J’ai bien vu comment tu me matais.
Je la regardai, éberlué. Cette fille allait me causer les pires ennuis.
Elle se redressa mollement en soupesant ses seins encore durs ; elle souriait. Puis, elle alluma une cigarette. Je compris confusément que dans sa tête, elle s’installait, elle allait devenir ma galante, je comblerai ses prochaines parenthèses adultères. Je vis bien à son sourire qui refusait de disparaître qu’elle concoctait déjà un scénario qui allait plus ou moins dans ce sens.
 Je l’observai. Et voilà que la bête se réveillait, à en juger par le violent désir qui me submergea de nouveau, qui me tordit le ventre. J’étais incorrigible. Incapable de la plus petite réflexion cohérente face à la nouveauté d’un corps. Je me jetai sur elle, lui emprisonnai les bras. Elle me toisa sans desserrer les dents. Il y avait quelque chose dans son regard, comme un défi, une autorité qu’elle pensait, à juste titre, exercer sur moi. Et, je crus aussi entrevoir une forme de colère rentrée, mais je n’y pris garde. Puis tout à coup, je compris que Delphine avait dû me surveiller, ou du moins roder dans les parages. Attendre le bon moment… Et, j’en restai interdit. Mais non, elle avait certainement agi sur un coup de tête, après deux trois verres.
Quelque chose en moi avait tout déclenché, en quelques secondes. C’était du moins ce qu’elle m’expliquait en se versant un café. Elle ne se décidait pas à rentrer chez elle. Chez eux ! Je venais de faire l’amour à une femme mariée, avec tout ce que ça comportait comme conséquences possibles. Je tournai autour d’elle. Le soleil joua avec sa blondeur ébouriffée.
— Faut que t’y ailles, là..."


dimanche 15 mars 2020

Interview IDFM Radio Enghien 98. Ce qui reste de Candeur, Jigal Polar, Thierry Brun

Thierry Brun est selon moi, un auteur de polar noir, pas assez connu. Sans être des intimes, nous nous connaissons un peu car nous nous sommes déjà entretenus ensemble sur les ondes d'IDFM Radio Enghien 98 pour parler de ses écrits.. C'est une belle plume et un homme discret et cordial.

Avec beaucoup de bienveillance, il a accepté de se prêter à l'exercice de l'interview.

partons tout de suite à la découverte et de l'auteur Thierry Brun et de son 4ème roman "Ce qui reste de candeur" paru en Février 2020 aux Editions Jigal Polar de Marseille.

Carmen Gimeno.


Questions - réponses :

⦁ "Bulles & Polar" : Thierry, je vais m'attacher quelques instants sur la couverture du roman ; on y voit un homme qui on peut l'imaginer de par sa position part à la renverse. Les questions qui peuvent se poser…sont.... cet homme, est-il déstabilisé ?…si oui…par qui par quoi ? ou bien lâche-t-il totalement prise...est-il fataliste…résigné ? …je ne demande pas de réponse précise Thierry....par contre…vous pouvez nous donner quelques indices ? .....et nous dire qui est à l'origine de cette belle couverture ?


⦁ T.B : Dans mes échanges avec Jimmy Gallier, l’éditeur, nous avons rapidement évoqué que Thomas Boral est arrivé à un moment charnière de sa vie. Il ploie sous son passé et sous la violence mais ne rompt pas, il est encore debout mais à la limite, proche de la rupture et aussi, paradoxalement, plus proche de l’humain qu’il ne le croit. Il est certainement tout, mais ni fataliste, ni résigné, il s’accroche aux petites choses du quotidien, il entretient son corps, il y a encore quelque chose en lui qui le pousse à se rendre utile. Il est aidant, comme on dit. En prenant la décision de porter secours à un des personnages, il fait sauter un verrou, il reprend son destin en main.

Pendant un temps, nous avions pensé à une couverture qui évoquait un saut dans le vide, certainement fatal, mais avec un visuel ludique, un plongeoir incongru au bord d’un ravin.

Quant au choix définitif, il a appartenu à l’éditeur. Le choix des couleurs et de ce sfumato (technique picturale), par exemple.


⦁ BetP : Thierry, le personnage principal c'est Boral....Thomas Boral…et il parle à la 1ère personne.... Pourquoi ce choix ?


⦁ T.B C’est si transparent que ça ? Bon, c’est délibéré, j’avoue. Mais vous êtes la première personne à l’évoquer.

Thomas vient de l'araméen " Te'oma " c’est " Jumeau ". Thomas, prénom que j’ai utilisé dans mon premier roman "Surhumain" et que j’ai retrouvé ici, qui s’est imposé dès les premiers mots, les deux chapitres d’introduction de "Ce qui reste de candeur".

J’ai compris que je ne me cacherai pas derrière un personnage totalement fictif. Ce qu’il ressentait, son passé, l’état d’esprit de cet homme dans son auto, à souffrir de la chaleur, coincé, brisé par la fatigue et ce qu’il avait vécu les mois avant son arrivée dans cette région, m’appartenait. C’était moi dans les mots et les impressions. Ses troubles, ses manquements, ses pulsions, sa capacité à supporter le joug et la coercition, son besoin d’éprouver son corps et son esprit ont construit ce que je suis. Alors, j’ai décidé de tracer ce sillon. Et tout est venu naturellement dans une écriture fluide et sans fard. Mais je m’en suis tenu au personnage.

Je n’ai pas livré Thierry. Ce sera le cas dans un prochain roman.


⦁ BetP : "Ce qui reste de candeur" est un roman où la psychologie de tous les personnages est finement décrite. Les personnages secondaires qui gravitent autour de Thomas Boral sont essentiels au récit et si Thomas, le voyou repenti est le personnage masculin phare…Delphine est son pendant…et peut-être le supplante-elle…Qui est Delphine, Thierry ?


⦁ T.B. Elle est le personnage principal de ce roman. Elle aurait pu s’appeler Thomas, - le double, encore-. Delphine est sa part d’enfance et d’adolescence qu’il a occultée et en qui il se retrouve. Elle raisonne en lui, en tout, c’est l’amour d’enfance perdu, la sœur des foyers, la chair et l’esprit maltraités, violés. Ce personnage tient une place particulière dans mon cœur. Delphine est l’enfant en manque de tendresse, qui n’a trouvé que la séduction pour exister et devient à son corps défendant une adulte en perte de repères qui détruit tout autour d’elle, comme une planète aspirant tout l’oxygène. Un soleil. Et, comme le soleil, elle peut réchauffer comme elle peut brûler. Mais, elle est aussi le plus grand soutien de Thomas.

Delphine est une amie qui a eu un parcours similaire mais qui vit bien son passé, qui en a fait quelque chose. Il lui aura fallu du temps, mais c’est consolidé. Elle est un pilier.


⦁ BetP : La violence est omniprésente dans ce roman…violence des sentiments, violence des éléments dans cette région de la Montagne Noire et bien sûr, violence des hommes. Cette violence s'exprime par vos mots, votre style qui va droit au but avec tout de même quelques belles phrases poétiques qui figent un peu le temps et puis l'intrigue reprend de plus belle. Ce style percutant permet d’imprimer je suppose Thierry, une montée en puissance ? le lecteur doit être maintenu en apnée….


⦁ T.B. Les lecteurs évoquent souvent cette lecture en apnée et ce sentiment d’assister à une fin inéluctable. Je ne l’ai pas voulu. Encore une fois, le récit s’est imposé et je n’ai jamais ressenti le besoin d’enchainer les péripéties pour créer une tension.

"Ce qui reste de Candeur" est avant tout une aventure humaine, fort banale somme toute. Et s’il y a une part d’inéluctabilité, elle est surtout dans la rencontre de Thomas et de Delphine. S’il y a un style d’écriture particulier, il ne m’appartient pas. Quant à la violence, et si on parle de puissance, je voulais imposer les deux, celles de la nature, des éléments, qui ont la capacité à briser toutes les déterminations humaines. J’avais cette image d’une armée balayée par un coup de vent, d’hommes animés par une volonté d’imposer leur vengeance mais trouvant plus fort et dangereux qu’eux.

Et puis, plus prosaïquement, j’ai été confronté à des tempêtes dans la Montagne Noire et dans les Alpes. Une fois à pied et lors de raids en ski. J’ai vécu dans ma chair ce qu’est une chute de température de 15 degrés, un dévissage sur une face nord ou dans un ravin, un saut dans le vide, des traumatismes corporels. J’ai voulu parler de ces moments qui balaient tout ce que tu as vécu jusque-là : tu t’accroches à la vie, quelle que soit cette vie, ou bien tu lâches prise.

Et quand tu entends l’hélicoptère, tu sais que tu y tiens à cette misérable existence. Tu as tout fait pour.


⦁ BetP : Au fil des pages, j'ai vécu la lente descente aux enfers de Thomas Boral.... je l'ai vu happé dans une spirale le rapprochant inexorablement de l’œil du cyclone.....ce roman sert aux lecteurs une sorte d' intrigue en forme d'entonnoir.....d'où vous est venu, Thierry Brun, l'idée de ce récit de la rencontre d'un repenti tourmenté et d'une belle vénéneuse ?


⦁ T.B. C’est la rencontre d’une femme qui va ramener un homme à la vie. Il n’en attendait plus grand-chose, sans en avoir conscience, et elle va le mettre sous perfusion d’émotions. C’est l’idée primale du récit. Delphine est une enfant de la Nature, elle est la tempête, l’orage et le soleil, encore le soleil, et elle redonne à Thomas de ce qu’il a perdu. La nature est anarchique, chaotique.

L’homme a créé, entre autres, la maitrise et le temps, le gain et la perte, notions artificielles, et s’est égaré dans ces combats purement techniques. Là, on est vraiment dans les premières pulsions d’écriture de "Ce qui reste de candeur".


⦁ BetP : Dans les 50 dernières pages, tout s'accélère...et c'est très cinématographique.....toutes les pièces du puzzle s'emboitent.....et il ressort que Thomas BORAL a été un pion dans le scénario final, peut-être a-t-il croisé les mauvaises personnes, peut-être s'est-il uniquement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment mais qu'en fin de compte, c'est un mal pour un bien.....c'est ce qui reste de candeur en lui.....cela fait de lui un pion essentiel au récit.

En extrapolant, je dirais que Thomas BORAL et Delphine était fait pour se rencontrer parce qu'ils ont le même objectif : faire table rase de leur passé...

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⦁ T.B. Ordo Ab Chao…

Un nouveau chaos pour réordonner nos vies, accepter qu’une tempête, - sociale, humaine, naturelle, virale - , détruise tout pour que les survivants réapprennent à vivre en communion avec leurs sentiments premiers, primaux ? Je me suis posé ces questions, mais une fois le manuscrit achevé.

Thomas est enfant de la violence organisée, celle qui équilibre les forces en présence entre les communautés rivales. On peut parler de partis politiques, d’officines, de gangs, de mafias. Toutes ces corporations s’agitent selon ces principes.

Si Thomas était un pion, c’était avant, sous les ordres de Franck Miller, puis ensuite sous l’autorité de la justice et des policiers.

Delphine lui rend sa peau d’humain, elle casse le pion, la logique de jeu d’échec, elle balaie les pièces, – elle casse tout, en fait - et précipite Thomas vers sa vérité. Delphine révèle Thomas à ce qu’il est : un être vivant.

Elle lui offre l’opportunité d’aimer à nouveau, et oui, vous avez raison, de faire table rase du passé. Faisons table rase. Brûlons tout, reconstruisons si nous en avons le courage, c’est sans doute le vœu.


La conclusion de "Bulles & Polar" :

Ce court roman de 192 pages est un petit noir corsé et bien serré, goûtu aux arômes de la Montagne Noire, que l'on déguste à petites gorgées au début, histoire de bien s'imprégner de la tension croissante et dont on avale goulument les dernières gouttes à la fin tellement on est pressé de connaître le dénouement.

Merci Thierry Brun pour tous ces éclaircissements et longue vie à "Ce qui reste de candeur" paru en Février 2020 chez Jigal Polar.


samedi 7 mars 2020

Lisez Babelio ! Romans policiers et polars. Ce qui reste de Candeur. Editions Jigal

 

La blogueuse Marie-Laure Sifferlen propose ses lectures chez Babelio. Elle parle de Ce qui reste de Candeur

 

  " Un roman noir troublant où violence, désir, pulsion et folie s'entremêlent...Un rythme soutenu et une écriture fluide fond de ce policier un agréable moment de lecture. Je vous invite à découvrir cet auteur "

 

 Extrait :

 

"...Je n’aimais pas me faire peur. Je n’aimais pas marcher le long des côtes quand d’improbables nuages s’amoncelaient à l’horizon, prêts à déferler sur le littoral, et je n’éprouvais aucune fascination pour les visions lugubres, les surprises aux coins des bois. J’avais eu mon lot. L’idée de tout perdre, tout foutre en l’air, tout détruire ne me tirait aucune crispation de plaisir, alors, voir Adrian me causa un choc ! "

Pour lire l'avis de Marie-Laure Sifferlen

jeudi 5 mars 2020

Lisez ! Livres polar et romans policiers. Thierry Brun, Ce qui reste de candeur. Jigal

La blogueuse Alice Masson, journaliste pour France Net Infos, parle du dernier roman de Thierry Brun, Ce qui reste de Candeur, en ces termes :


" ...Or, cet embastillement psychologique dans lequel il s’enferme en vivant des épisodes psychotiques de paranoïa vont le dévaster au même titre que la nature en furie peut détruire en quelques minutes un paisible paysage de campagne. Ce parallèle entre les éléments qui se déchaînent dans la tête de Thomas Boral et l’orage qui mutile tout sur son passage est un ressort incroyable de ce magnifique roman noir tendu à l’extrême..."


Sa critique est à découvrir ici :


Ce qui reste de Candeur




Pour choisir le roman c'est ici

vendredi 28 février 2020

Lisez des polars ! Thierry Brun, Ce qui reste de Candeur.




Le blogueur Yves Mabon aime Ce qui reste de Candeur, éditions Jigal, et il en parle ici : 


"Excellent roman noir rural, minéral et végétal ! "  

Il propose un extrait du roman qui, selon lui, résume la tonalité du récit : 

 

"...A près de 38 ans, dont trois passés derrière les barreaux, je ne voulais plus entendre parler de certaines choses. J'aspirais à la tranquillité. Je réclamais du silence, de la solitude et tout ce qui va avec : lire de bons bouquins, écouter un peu de musique classique, me lancer dans de raisonnables runs dans la montagne, couper du bois pour l'hiver, et celui-ci venu, profiter d'un feu, écrire quelques lignes, tenter de raconter mon histoire. M'occuper d'une dingue blessée ne rentrait pas dans mes plans..." 





Pour choisir le roman, c'est ici !

dimanche 16 février 2020

Lisez! Romans policiers. Thierry Brun. Ce qui reste de Candeur.



K-Libre Magazine, Laurent Greusard :  " Tout est un piège potentiel, une mort prévisible. Chaque porte qui s'entrouvre pourrait être celle qui laissera passer un revolver"

 


Extrait, Ce qui reste de Candeur :

"... Je la fixai sans rien dire... Elle semblait transfigurée. Son visage était d’une pureté totale. Elle avait l’air d’une sainte touchée par la grâce, lavée des souillures du quotidien, vierge de tout passé.
Elle écarquillait les yeux. Des larmes y perlaient, noyant le regard... Comme une matière vivante, la nuit absorbait le paysage autour de nous.... Delphine s’arcbouta pour se lever et alla s’asseoir au bord de la piscine, sa robe en un amas mousseux sur la margelle. Elle semblait flotter au bord du bassin, dans l’univers luminescent des spots, perdue dans une aura blanche et bleue, les fesses baignées par un léger clapotis. Cette soirée devenait irréelle..."