« Un œil apparaît à gauche, un autre à droite. L'œil rieur se fond tandis que l'œil grave s'impose. »
« Ce générique de début s'ouvre sur deux cadres, deux yeux, or en
effet, dans cette enquête, les personnages vont devoir « ouvrir l'œil »,
se chercher ou au contraire se cacher. Dans tous les cas, s'observer longuement. Le générique tout entier d'ailleurs est basé sur le regard, ce regard dans lequel on va chercher la vérité, le fond de la personne. »
« Le générique commence avec deux yeux, chacun de part et d'autre de l'écran, enfermés dans des cases et parés de couleurs vives caractéristiques des années 60 et 70. L'un de ces yeux s'approche de nous, tandis que l'autre s'éloigne. Ils peuvent symboliser deux êtres qui, dans cette histoire, vont se croiser, se tirer l'un vers l'autre, s'affronter mais toujours rester liés. »
« Un des thèmes majeurs du film, le regard. Ce thème est peut-être lié ici à la guerre du Vietnam qui sévissait à l'époque du film. Cette guerre était connue comme la guerre la plus médiatisée, avec de nombreuses images, etc. On peut supposer que le thème du regard fait référence aussi ici à cette guerre qui est une blessure dans l'Histoire des Etats-Unis. »
« Le regard. Les jumelles. Voir sans être vu. Lunettes de soleil comme signe de reconnaissance des braqueurs. Mais aussi objet pour se cacher ? s'exclure du monde qui nous entoure ? »
« Vicky (Faye Dunaway) porte des lunettes. Existe-t-elle réellement plus que le reflet de Thomas Crown, dans le miroir avec lequel il trinque ? Le face à face a pourtant lieu : quand la reine avance, le roi va au roque. « Are you on my side ? » Tout est question de frontière… mais au final, que reste-t-il ? »
« Lors des split-screen, on se retrouve comme sur l'échiquier où Thomas Crown contrôle ses pions. »
Musique et mouvement
« Cette chanson du générique exprime bien ce qu'est la société
américaine, ainsi que le système à cette période, « never ending or
begining… », une société qui n'a ni début ni fin. »
« Dans ce générique,
on entend une musique, semblable à une balade doucereuse des années
soixante dans laquelle il est question de moulins (cette chanson de
Michel Legrand s'intitule « Windmills of your mind »).
L'image même du moulin nous renvoie à l'esprit un bâtiment, objet qui par définition est immobile. Le générique résume donc bien ce que vont être les personnages au cours de cette histoire, des hommes bloqués dans les cages d'une société qui les fabrique, cachant en leur sein un tourbillon de changement. C'est notamment le cas pour Thomas Crown, chef d'entreprise lisse, qui devient le cerveau d'un braquage et qui déclare même ne pas voler pour l'argent mais pour s'opposer au système. »
L'image même du moulin nous renvoie à l'esprit un bâtiment, objet qui par définition est immobile. Le générique résume donc bien ce que vont être les personnages au cours de cette histoire, des hommes bloqués dans les cages d'une société qui les fabrique, cachant en leur sein un tourbillon de changement. C'est notamment le cas pour Thomas Crown, chef d'entreprise lisse, qui devient le cerveau d'un braquage et qui déclare même ne pas voler pour l'argent mais pour s'opposer au système. »
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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