Livre Noir. Livre qui tue. Assassinat d'un éditeur. Chronique.
" Les Livres qui tuent : En décembre 1945, place des Invalides à Paris, l'éditeur d'origine belge Robert Denoël est assassiné. L'affaire est classée sans suite en 1946 : "crime de rôdeur". En 1947, au siège de l'Express liégeois hebdomadaire, petit journal local, Léon Schwartz, alias Léon Lenoir, jeune journaliste, est envoyé à Paris par son rédacteur en chef, Raoul Vanegam, pour enquêter de nouveau sur l'affaire Denoël. Il parvient à rencontrer Delhomme, le policier qui était chargé de l'enquête....De nouvelles pistes s'ouvrent pour Léo : Denoël aurait-il été assassiné dans le cadre de l'épuration à cause des ouvrages qu'il a publiés ? Cherchait-il à acheter le blanchiment de sa maison d'édition en utilisant l'argent gagné grâce aux publications antisémites pendant la guerre ? Qu'est devenu son rapport en défense qui mettait en cause les autres éditeurs parisiens ? Quelle est l'implication de Jeanne Loviton, sa maîtresse, dans cette affaire ? Autant de questions en suspens auxquelles Léo tâchera de répondre…"
" Conclusions :
1° La mort de M. Denoël est consécutive à un coup de feu
2° Le projectile (arme à feu courte probablement)
3° Le coup de feu, tiré selon toute probabilité à distance
4° La blessure était rapidement mortelle
5° Cet homme était très vigoureux. Il avait des lésions pleurales anciennes »."
"...Dans « Cécile ou une vie tout simple », Morys écrit : «
Le jour de l'enterrement, c'était un homme qui conduisait le deuil avec
sa mère. Plus ferme que jamais, le regard haut et droit, l'œil sec.
Plus tard, on a dit que le fils n'avait pas plus de cœur
que sa mère. Ils avaient, l'un et l'autre, un courage indomptable. Mais
nul ne saura jamais combien chacun d'eux a pu pleurer lorsqu'il se fut enfermé dans sa chambre.
Ce jour-là, « devant la tombe de Denoël, [Dominique Rolin] se fixe mentalement une date au printemps de l'année à venir, date à laquelle elle se jure de quitter son mari, Bruxelles et la Belgique, devenus totalement insupportables », écrit Frans De Haes.
Jeanne Loviton n'assista pas aux funérailles de son amant, pas plus qu'elle n'avait été présente à celles de Paul Valéry : « Elle se sentit incapable de quitter son lit, sa chambre, de sortir de son domicile et même, quelques jours plus tard, d'assister à l'enterrement de cet homme qu'elle avait tenu, un bref moment, mort entre ses bras », écrit Célia Bertin, qui n'a pas vérifié l'emploi du temps de son héroïne après le 2 décembre...."Robert Denoël
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