Enterrement première classe. Le Parrain.
"...Rien que la distribution fait rêver.
Al Pacino reprend donc son rôle complexe de Michael Corleone et
présente une nouvelle fois une évolution de ce personnage qui passe du bien au mal, déjà ressenti à la fin du premier opus.
Le Parrain II va donc suivre la lente descente aux enfers
d'un homme profondément seul et s'enfermant lui-même dans sa solitude
et qui va perdre tout ce qui faisait sa puissance et celle de son père :
sa famille.
Commence alors une rage destructrice,
son frère, Fredo, et sa femme Kay en seront les principales victimes.
Sa situation sociale et sa place de parrain sont remis en cause par des
hommes d'affaires et autres mafieux. Abattu par les coups du sort,
ébranlé, Michael réagit en devenant un véritable monstre.
La composition d'Al Pacino est à cet égard de bout en bout hallucinante.
Le changement de jeu de l'acteur entre les deux opus est admirable tant
il est encré dans ce personnage. Michael Corleone devient alors un homme incontrôlable et immorale, la scène la plus représentative
est sans nul doute celle où il se dispute avec Kay, scène
extraordinaire grâce à la transformation ahurissante du visage de
Pacino.
Coppola montre que l'isolement
de Michael est antérieur à cette période avec une magnifique scène
finale où l'on voit Michael annonçait, contre l'avis de la famille,
qu'il rejoint l'armée à ces frères..."
"...Une performance remarquable, tout comme celle de l'immense Robert De Niro, qui avait déjà fait le casting pour différents rôles pour le premier opus. Il interprète le jeune Vito Corleone, et la tâche semblait d'une difficulté extrême pour un jeune acteur qui devait reprendre un rôle déjà joué par un certains Marlon Brando, qu'admiré De Niro.
La surprise fut tout aussi grande que l'interprétation de l'acteur, c'est-à-dire une justesse énorme pour un personnage très stéréotypé et le rendre donc crédible. Comme pour Pacino, De Niro nous offre une transformation psychologique et sociale superbe avec une ascension du personnage qui passe du simple émigré en parrain de son quartier.
Il passe de l'innocence avec la scène où il vole le tapis avec Clemenza au véritable parrain lorsqu'il négocie le loyer d'une vieille femme avec le logeur et qu'il tue l'assassin de son père et Don Fanucci. Il offre une palette d'émotions exceptionnelle et confirme son talent entrevu dans Means Street.."
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Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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