David Foenkinos. Chronique d'un Super Héro. Roman je vais mieux.
"Plutôt épargné par la critique depuis son retour en grâce et le succès populaire de la Délicatesse, adapté en prime au cinéma par l'auteur, David Foenkinos constitue, dans cette riche rentrée littéraire de janvier 2013, le fer de lance de l'éditeur Gallimard et l'une des attractions françaises les plus observées.
A l'inverse de Les Souvenirs qui avait reçu un excellent accueil, son nouveau roman, Je Vais Mieux, divise la critique qui lui reproche de manquer de tenue et, pour la première fois chez lui, de littérature (l'épisode Lennon excepté). Faux procès et retour de flamme jalouse ? L'auteur du Potentiel Erotique de Ma Femme ne mérite pas ça."
http://fluctuat.premiere.fr/Livres/News/Je-vais-mieux-ou-pourquoi-David-Foenkinos-ne-sera-jamais-Marc-Levy-3649490
"...Etrangement, cette critique vient un peu tard si l'on considère que Je vais mieux est un roman jumeau du précédent, qui lui avait valu quelques compliments. De manière assez saisissante, David Foenkinos y reprend en effet les schémas narratifs et le séquençage en les poussant encore plus loin du côté de la "ligne claire". Dans une autre incarnation de ce site, on avait rappelé ce que doivent les écrivains de fiction aux clichés et aux scènes convenues.
Dans le cas de la littérature populaire, telle que la pratique maintenant Foenkinos, ce maniement du déjà vu et du déjà lu (quelque part mais où ?) est un art subtil qui ne doit pas être assimilé à un manque de talent, d'ambition ou à une facilité de composition.
Ecrire comme Foenkinos en ménageant le chou littéraire et la chèvre lecteur est quelque chose qui force l'admiration.
Là où d'autres auteurs de best-sellers choisissent de ne travailler qu'avec des clichés désincarnés et assemblés à l'aide d'un canevas scénaristique pleins de trous et sans engagement authentique, Foenkinos, qui est un véritable écrivain, réussit toujours à ancrer ses intrigues dans l'époque et essaie, sans que cela entrave la lisibilité du genre, de caractériser chacun de ses personnages avec précision et profondeur de champ. Si l'on veut faire le procès de l'écrivain (ce qui est bien sûr faisable), on ne peut pas le faire en retournant contre lui ses principales qualités..."
"...Cette critique mécanique du roman tend à en sous-estimer l'exécution. Le roman n'est pas exempt de facilités qui sont presque toutes imputables à son extrême linéarité. Mais cette facilité est aussi un atout et une marque de savoir-faire. Foenkinos fait ce qu'il faut et n'oublie aucune possibilité associée à son thème. Question : comment guérir ? Réponse : 1) médecin 2) spécialiste/ hôpital 3) psy 4) guérisseur 5) ostéo 6) prostituée 7) retour sur soi 8) découverte d'une solution…. Le plan est épatant de logique, ce qui est toujours bon signe..."
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