"...Dominique Forma réussit l'exploit d'écrire un polar très français, mais très français « old school » qui se passe aux… USA. Dominique Forma sait de quoi il parle quand il évoque Hollywood puisqu'il fut là-bas le metteur en scène du film La loi des Armes (2001) avec, excusez du peu, Jeff Bridges.
Et ce n'est pas parce qu'il connaît qu'il va se livrer à de grandes considérations morales sur Los Angeles ou à des descriptions dont la minutie n'aura d'égal que le manque de souffle. C'est que Dominique Forma n'a pas oublié que la description, c'est l'ennemie du roman noir. Le roman noir préfère la suggestion. La suggestion, c'est savoir résumer en deux lignes ce qu'on aurait pu dire sur dix pages.
Un exemple ? Le calamiteux personnage de Forma qui porte le même prénom que lui (là aussi, ce sens de la dérision fait cruellement défaut par les temps qui courent) arrive à L.A en catastrophe et il constate, à propos du motel où il atterrit : « Le Bloc 5500 d'Hollywood boulevard ne se visitait pas. Ce n'était plus l'Amérique, sans être encore le tiers-monde..."
Road : http://www.causeur.fr/hollywood-zero-dominique-forma-27736.html#
"...L'histoire
de Forma est classique, et c'est pour ça qu'elle est plaisante. Il n'y
aura pas de serial-killer, de psychopathes, de sectes de nazis télépathes mais des hommes ordinaires, même dans la truanderie, et des femmes qui sont plus émouvantes que fatales. L'histoire commence à Paris. Dominique est un cambrioleur en solo. Il mène finalement une vie assez morne et pépère.
Il s'en rend compte mais ne s'en chagrine pas plus que ça. Ses plans à lui, ce sont les salles de gym pour cadres friqués. Il fait ami ami avec eux entre deux bancs de musculation et apprend au hasard des conversations de quoi aller jouer le monte-en l'air quand ses victimes sont absentes. Finalement, comme il le dit lui-même, par un aphorisme digne de nos plus grands moralistes, « Ma vie était belle car elle ressemblait à une autoroute allemande, droite, bien entretenue et sans police..."
http://www.encoredunoir.com/article-hollywood-zero-de-dominique-forma-121998794.html
".. Car si Hollywood Zero est un roman noir – et un bon roman noir – c'est aussi et surtout l'occasion pour Forma de dévoiler les dessous de cette drôle d'industrie, de montrer ces mécanismes formés de multiples rouages dont une grande partie ne sont en fait là que pour la parasiter. Mais, le parasite, l'auteur le rappelle à travers ce roman, est aussi souvent utile à l'organisme qui l'accueille. Ainsi Kenny, escroc reconnu bénéficie-t-il toujours d'entrées dans le milieu du cinéma. Parce que même s'il ne monte aucun projet viable, il entretient le rêve, la poudre aux yeux, l'essence même du cinéma..."
Il s'en rend compte mais ne s'en chagrine pas plus que ça. Ses plans à lui, ce sont les salles de gym pour cadres friqués. Il fait ami ami avec eux entre deux bancs de musculation et apprend au hasard des conversations de quoi aller jouer le monte-en l'air quand ses victimes sont absentes. Finalement, comme il le dit lui-même, par un aphorisme digne de nos plus grands moralistes, « Ma vie était belle car elle ressemblait à une autoroute allemande, droite, bien entretenue et sans police..."
http://www.encoredunoir.com/article-hollywood-zero-de-dominique-forma-121998794.html
".. Car si Hollywood Zero est un roman noir – et un bon roman noir – c'est aussi et surtout l'occasion pour Forma de dévoiler les dessous de cette drôle d'industrie, de montrer ces mécanismes formés de multiples rouages dont une grande partie ne sont en fait là que pour la parasiter. Mais, le parasite, l'auteur le rappelle à travers ce roman, est aussi souvent utile à l'organisme qui l'accueille. Ainsi Kenny, escroc reconnu bénéficie-t-il toujours d'entrées dans le milieu du cinéma. Parce que même s'il ne monte aucun projet viable, il entretient le rêve, la poudre aux yeux, l'essence même du cinéma..."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire