Thriller à lire cet été. Chronique d'un Best Seller.
Mais qui est la "Trafiquante" sous le masque d'Eva Maria Staal ?
Dans
ce monde où l'argent est roi mais où la crise persiste, il existe un
métier très ancien et qui continue plus que jamais à être très lucratif :
vendeur d'armes. Un monde que l'on imagine volontiers masculin,
violent, sans morale. Un monde qu'une femme, Eva Maria Staal, a côtoyé
de près durant de nombreuses années.
http://www.metronews.fr/culture/mais-qui-est-la-trafiquante-sous-le-masque-d-eva-maria-staal/mncz!b65cTQs5Au6/
Un monde qu'elle a maintenant quitté et dont elle a tiré un livre qui en décrit les coulisses, Trafiquante, qui a reçu le prix de l'Ombre, récompensant le meilleur premier roman noir batave.
C'est qui ?
Peu de personnes connaissent la véritable identité de l'auteure de ce
livre. Eva Maria Staal est un pseudonyme. Cette Néerlandaise d'une
cinquantaine d'années préfère, pour des raisons de sécurité, ne pas
dévoiler son nom, ni son visage, raison pour laquelle peu d'images
d'elle circulent et, sur celles qui sont autorisées, elle est masquée.
Il faut dire qu'elle a travaillé durant quinze ans dans la vente (le
trafic ?) d'armes. Un commerce où la frontière entre le légal et
l'illégal est plus que mince. Aujourd'hui, elle est rangée comme on dit,
et elle écrit, notamment pour le magazine Dutch Monthly.
Ça parle de quoi ?
Voici donc la vie d'Eva Maria. Elle habite aux Pays-Bas, elle est
mariée à Martin et le couple a une petite fille, Nella. En apparence une
famille comme les autres. En apparence seulement. Car en réalité, la
jeune femme a gagné beaucoup d'argent en travaillant, il y a dix ans,
pour un certain Jimmy Liu. Un marchand d'armes fantasque, d'origine
chinoise, qui a un petit faible pour les chars et… les escort-boys.
D'Islamabad
à Karachi, en passant par Pékin, Téhéran et Kuala Lumpur, Trafiquante
nous plonge dans le monde impitoyable des contrats d'armement. Des
millions de dollars sont en jeu, des morts et de la corruption, voici le
décor…
Pourquoi on aime ?
Entre le roman noir et la biographie, ce texte est un véritable ovni
littéraire. Par son sujet donc, peu connu du grand public et qui est
décrit ici avec une précision et moults détails qui font froid dans le
dos.
"
Un entrepôt situé à la frontière entre Chinatown et Little Italy :
partout, il y a des cartons avec de la badiane et des fortune cookies
posés sur de l'opium brut. Harry Chi, Gregorius Brand, Renzo et moi
sommes assis autour de la table avec Sulleyman comme président. Il
explique que nous sommes réunis ici pour discuter de l'appel d'offres
pakistanais. "
"
Eva Maria Staal produit des scènes absolument délicieuses ou démentes
comme ce cargo rempli d'armes, détourné par un membre d'équipage pour
une dispute entre sunnite et chiite ! Ou ces camions disparus au
Zimbawe...
Des
situations incroyables, très tendues aussi qui lèvent toute sorte de
romantisme, pour peu qu'il y en ait eu encore, dans ce genre de
business. On est donc très loin de l'humour de Lord of War. Et puis
l'auteur a la bonne idée de se plonger aussi dans son quotidien, sa vie
de mère, auprès de sa petite fille, des considérations qui paraissent
surréalistes quand on sait que le même personne vient de livrer 10
tonnes d'armes !"
Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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