"...À partir d'une enquête menée au Tchad
entre 2004 et 2010, l'auteure se propose de restituer l'historicité du
recours aux armes et de saisir le statut des différents protagonistes
pour qui les armes sont devenues un mode de vie :
militaires, gendarmes, policiers, ou encore « bogobogos », ces agents
bénévoles de la douane qui vont extorquer les civils.
Appréhender les armes comme un métier suppose toutefois de rompre avec certaines approches de la sociologie des conflits, de la violence ou du passage à l'acte. Le recours aux armes ne peut en effet être réduit à la guerre ou à la violence. Non seulement l'auteure souligne « qu'on peut en effet vivre des armes pendant des années sans tirer un coup de feu » (p. 30), mais elle affirme également que le recours aux armes n'est pas toujours synonyme d'anomie, de chaos ou de dysfonctionnement de la société..."
Il ne s'agit pas tant de comprendre pourquoi les hommes ont recours aux armes, mais plutôt de saisir comment ils ont recours aux armes, comment « ils vivent des armes quand ils ne sont pas mobilisés par la guerre » (p. 26). La notion du « métier » renvoie ici, dans une perspective interactionniste, à une « catégorie de la pratique quotidienne » (p. 28). Marielle Debos précise qu'elle choisit de parler du « métier » plutôt que du « travail » ou de « profession », afin d'insister « sur les savoirs pratiques des acteurs et les registres de justifications qu'ils développent » (p. 28).
Marielle Debos, Le métier des armes au Tchad. Le gouvernement de l'entre-guerres, Paris, éd. Karthala, coll. « Les Afriques »
.
L'heure est à l'écoute : http://www.contretemps.eu/lectures/propos-m%C3%A9tier-armes-tchad-marielle-debos
Appréhender les armes comme un métier suppose toutefois de rompre avec certaines approches de la sociologie des conflits, de la violence ou du passage à l'acte. Le recours aux armes ne peut en effet être réduit à la guerre ou à la violence. Non seulement l'auteure souligne « qu'on peut en effet vivre des armes pendant des années sans tirer un coup de feu » (p. 30), mais elle affirme également que le recours aux armes n'est pas toujours synonyme d'anomie, de chaos ou de dysfonctionnement de la société..."
Il ne s'agit pas tant de comprendre pourquoi les hommes ont recours aux armes, mais plutôt de saisir comment ils ont recours aux armes, comment « ils vivent des armes quand ils ne sont pas mobilisés par la guerre » (p. 26). La notion du « métier » renvoie ici, dans une perspective interactionniste, à une « catégorie de la pratique quotidienne » (p. 28). Marielle Debos précise qu'elle choisit de parler du « métier » plutôt que du « travail » ou de « profession », afin d'insister « sur les savoirs pratiques des acteurs et les registres de justifications qu'ils développent » (p. 28).
Marielle Debos, Le métier des armes au Tchad. Le gouvernement de l'entre-guerres, Paris, éd. Karthala, coll. « Les Afriques »
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L'heure est à l'écoute : http://www.contretemps.eu/lectures/propos-m%C3%A9tier-armes-tchad-marielle-debos
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