De nouvelles pistes s'ouvrent pour Léo : Denoël aurait-il été assassiné dans le cadre de l'épuration à cause des ouvrages qu'il a publiés ? Cherchait-il à acheter le blanchiment de sa maison d'édition en utilisant l'argent gagné grâce aux publications antisémites pendant la guerre ? Qu'est devenu son rapport en défense qui mettait en cause les autres éditeurs parisiens ? Quelle est l'implication de Jeanne Loviton, sa maîtresse, dans cette affaire ? Autant de questions en suspens auxquelles Léo tâchera de répondre…"" Conclusions :
1° La mort de M. Denoël est consécutive à un coup de feu
2° Le projectile (arme à feu courte probablement)
3° Le coup de feu, tiré selon toute probabilité à distance
4° La blessure était rapidement mortelle
5° Cet homme était très vigoureux. Il avait des lésions pleurales anciennes »."
"...Dans « Cécile ou une vie tout simple », Morys écrit : «
Le jour de l'enterrement, c'était un homme qui conduisait le deuil avec
sa mère. Plus ferme que jamais, le regard haut et droit, l'œil sec.
Plus tard, on a dit que le fils n'avait pas plus de cœur
que sa mère. Ils avaient, l'un et l'autre, un courage indomptable. Mais
nul ne saura jamais combien chacun d'eux a pu pleurer lorsqu'il se fut enfermé dans sa chambre.
A cet enterrement, parmi les amis, les auteurs, trop peu nombreux
il faut le dire, la couardise dépassant encore l'ingratitude, je
reconnus deux ou trois des " houris " de Robert. L'une d'elles, auteur
de talent dont il avait édité deux ouvrages, au moment du serrement de
mains (détestable coutume !) s'approcha en pleurs de la veuve pour lui dire : " Ah! madame, vous ne savez pas ce que je perds ! " Cécile était au courant de son aventure. La regardant dans les yeux, elle lui répondit simplement : " Je ne l'ignore pas, madame." »Ce jour-là, « devant la tombe de Denoël, [Dominique Rolin] se fixe mentalement une date au printemps de l'année à venir, date à laquelle elle se jure de quitter son mari, Bruxelles et la Belgique, devenus totalement insupportables », écrit Frans De Haes.
Jeanne Loviton n'assista pas aux funérailles de son amant, pas plus qu'elle n'avait été présente à celles de Paul Valéry : « Elle se sentit incapable de quitter son lit, sa chambre, de sortir de son domicile et même, quelques jours plus tard, d'assister à l'enterrement de cet homme qu'elle avait tenu, un bref moment, mort entre ses bras », écrit Célia Bertin, qui n'a pas vérifié l'emploi du temps de son héroïne après le 2 décembre...."Robert Denoël
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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