« En
France je suis considéré comme un auteur, en Allemagne comme un metteur
en scène, en Angleterre comme un réalisateur de films d'horreur, et aux
Etats-Unis comme un fainéant »
John Carpenter.
Mise en scène du menaçant : http://www.memoireonline.com/12/05/57/m_john-carpenter1.html#toc1
"...Difficile de cerner John Carpenter : cinéaste à l'oeuvre riche (déjà dix-sept longs métrages) mais mésestimée,
cinéphile passionné et passionnant, capitaliste convaincu et critique
acerbe du système américain, explorateur d'un cinéma de genre populaire
et symbole du cinéma indépendant, artiste instinctif et
bourreau de travail perfectionniste... Autant de facettes du personnage
liées par la cohérence formelle et thématique absolue de son oeuvre.
J'ai décidé d'aborder cette oeuvre sous l'angle de la peur, ou plutôt celui de la menace, c'est-à-dire le sentiment, l'indice que quelque chose de fâcheux va arriver, sentiment qui traverse la filmographie carpentérienne. Comment s'y prend-il pour jouer avec nos mécanismes d'anticipation et nous communiquer cette angoisse du moment à venir ? Surtout que nous révèle-t-il de notre vraie nature à travers ce sentiment ?
Carpenter construit en effet son oeuvre filmique sur un sentiment de tension constante ; très vite posée (dès la situation de départ en fait), cette tension ne fait que se développer jusqu'au climax final (l'affrontement) qui viendra clore le récit tout en laissant ouvert un champ des possibles que chacun sera libre d'interpréter. J'ai décidé d'aborder cette oeuvre sous l'angle de la peur, ou plutôt celui de la menace, c'est-à-dire le sentiment, l'indice que quelque chose de fâcheux va arriver, sentiment qui traverse la filmographie carpentérienne. Comment s'y prend-il pour jouer avec nos mécanismes d'anticipation et nous communiquer cette angoisse du moment à venir ? Surtout que nous révèle-t-il de notre vraie nature à travers ce sentiment ?
Car c'est là une des clefs de la puissance du cinéma carpentérien : s'il utilise toutes les ressources dont il dispose en tant que metteur en scène pour faire naître la peur, Carpenter n'hésite pas à laisser la porte de son espace filmique entr'ouverte pour le spectateur.
Le hors-champ et la suggestion sont bien évidemment les premières armes d'un cinéaste exigeant formé à l'art subtile de la série B et habitué aux budgets démesurément inférieurs à ses ambitions : travailler dans de telles conditions de production, c'est accepter le défi permanent de viser, sous couvert d'une simplicité apparente, une efficacité absolue de la narration...."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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