Gravity
"...Plein les yeux tout de suite, et de quoi faire mentir la formule canonique de Pascal : « Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. » Gravity, c'est plutôt la sensation, inédite au cinéma, de se prélasser dans un fauteuil flottant et molletonné avec vue sur la Terre. L'époustouflante scène d'ouverture
met en scène deux spationautes (George Clooney, Sandra Bullock) qui
prennent le frais autour de leur station et discutent tranquillement
avec leur contact au sol, à Houston. La beauté du long plan-séquence, fluide malgré de vertigineuses acrobaties, est décuplée par une image 3D qui justifie enfin le port des ignobles lunettes..."
"...Toute la première moitié tient les promesses de ce début anthologique, notamment quand le danger s'immisce dans la mission de routine. Une pluie de débris surgis de nulle part brise l'harmonie contemplative
des héros, bientôt contraints d'abandonner leur station en miettes. Et
déjà, c'est le clou du spectacle : une danse mortelle à deux, chacun
tenant l'extrémité d'un long cordon, et l'oxygène diminuant à grande vitesse dans les casques. Ce face-à-face en plein vide, aussi voluptueux visuellement que terrifiant pour les personnages..."
"...Par exemple, l'espace est envisagé, de loin en loin, comme le lieu de retrouvailles possibles avec les morts — la spationaute a perdu récemment sa fille. C'était la grande idée de Solaris, mais, dans Gravity,
ce n'est qu'une vague croyance, de la sensiblerie obscurantiste, une
piste qu'Alfonso Cuarón n'explore finalement pas. Et la réflexion sur le sens de la vie et la pulsion de mort
se limite à un gros coup de fatigue de l'héroïne, épuisée de voler
d'une station défectueuse à une autre. Puisqu'on en reste à ce réalisme psychologique, comment la Nasa a-t-elle pu envoyer en mission une femme endeuillée, aussi ouvertement dépressive?..."
En savoir plus sur http://www.telerama.fr/cinema/films/gravity,481524,critique.php#s09TYsS3WGuZtBoy.99 et aussi par là : http://cinema.nouvelobs.com/articles/28147-critique-avant-premiere-critiques-gravity-le-somptueux-enfer-celeste-d-alfonso-cuaron
"...Comment cadrer l'espace, générer de la vitesse, exploiter au maximum les potentialités de la 3D, articuler des mouvements régis par l'apesanteur, injecter de la sensualité dans la quintessence de la froideur et du néant, autant de questions que "Gravity" pose et résout avec une insolente dextérité.
"...Le tout en insufflant une amplitude incroyable à un scénario qui filmé par un tâcheron honnête laisserait voir sa nature profonde : celle d'une série B maligne mais gentiment aberrante où l'on envisage sans problème de visiter en quelques heures (et en majeure partie à la "nage") tout ce que la stratosphère compte de stations spatiales…"
En savoir plus sur http://www.telerama.fr/cinema/films/gravity,481524,critique.php#s09TYsS3WGuZtBoy.99 et aussi par là : http://cinema.nouvelobs.com/articles/28147-critique-avant-premiere-critiques-gravity-le-somptueux-enfer-celeste-d-alfonso-cuaron
"...Comment cadrer l'espace, générer de la vitesse, exploiter au maximum les potentialités de la 3D, articuler des mouvements régis par l'apesanteur, injecter de la sensualité dans la quintessence de la froideur et du néant, autant de questions que "Gravity" pose et résout avec une insolente dextérité.
"...Le tout en insufflant une amplitude incroyable à un scénario qui filmé par un tâcheron honnête laisserait voir sa nature profonde : celle d'une série B maligne mais gentiment aberrante où l'on envisage sans problème de visiter en quelques heures (et en majeure partie à la "nage") tout ce que la stratosphère compte de stations spatiales…"
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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