Naissance du maquillage hollywoodien
Né en Pologne, Maksymilian Faktorowicz émigra aux États-Unis au début du XXe
siècle pour réaliser une carrière exceptionnelle : sublimer les acteurs
et les actrices d'Hollywood grâce à une science du maquillage dont il
avait seul le secret.
"...Le cinématographe tend à rendre les gens beaux encore plus beaux,
mais cela n'a pas toujours été le cas. À ses débuts, le cinéma
entretenait une relation antagoniste avec la beauté, exagérant les
variations de tons et de textures des visages humains au point que même
les plus éblouissantes héroïnes devenaient des caricatures couvertes de tâches.
Les premières pellicules noir et blanc – d'abord orthochromatiques, qui ont dominé jusqu'en 1927 puis, à un degré moindre, panchromatiques – rendaient les teintes foncées encore plus foncées et les teintes claires encore plus claires, transformant des détails qui semblaient inoffensifs hors caméra (des joues fardées de blush, une constellation de grains de beauté) en défauts gênants une fois projetés à l'écran.
Les tâches de rousseur et autres boutons ressemblaient à des tâches de boue et les yeux bleus paraissaient sans teinte ; le rouge à lèvres apparentait les bouches à des trous béants, et un teint cireux ou bardé de nuances rosées donnait une apparence foncée.
http://ragemag.fr/naissance-maquillage-hollywoodien-78043/
Les premières pellicules noir et blanc – d'abord orthochromatiques, qui ont dominé jusqu'en 1927 puis, à un degré moindre, panchromatiques – rendaient les teintes foncées encore plus foncées et les teintes claires encore plus claires, transformant des détails qui semblaient inoffensifs hors caméra (des joues fardées de blush, une constellation de grains de beauté) en défauts gênants une fois projetés à l'écran.
Les tâches de rousseur et autres boutons ressemblaient à des tâches de boue et les yeux bleus paraissaient sans teinte ; le rouge à lèvres apparentait les bouches à des trous béants, et un teint cireux ou bardé de nuances rosées donnait une apparence foncée.
http://ragemag.fr/naissance-maquillage-hollywoodien-78043/
Les techniques empruntées au théâtre étaient elles aussi problématiques : la peinture faciale utilisée pour suggérer des rides au public, apparaissait comme des tatouages à l'écran. Le maquillage de tournage
est alors apparu, comme un antidote nécessaire aux défauts de la
pellicule. Au début, les acteurs arrivaient sur le plateau de tournage
déjà maquillés, s'aidant d'un fard spécialement conçu pour le théâtre ou
d'un mélange maison de saindoux, de talc et de pigments.
Ils partageaient leurs tuyaux entre eux et certains studios leur fournissaient des guides pratiques sur la façon dont il convenait de se maquiller. Une teinte de couleur de peau plus convaincante pouvait être obtenue en ajoutant de la poussière de brique ou du paprika ; une couche de crème de beauté, de paraffine ou de matière grasse végétale pouvait être appliquée avant la peinture, et un coup de farine plus tard, les brillances avaient disparu.
De la peinture blanche pouvait également être employée pour cacher un double menton et les fossettes pouvaient être comblées avec une touche de rouge à lèvres..."
Ils partageaient leurs tuyaux entre eux et certains studios leur fournissaient des guides pratiques sur la façon dont il convenait de se maquiller. Une teinte de couleur de peau plus convaincante pouvait être obtenue en ajoutant de la poussière de brique ou du paprika ; une couche de crème de beauté, de paraffine ou de matière grasse végétale pouvait être appliquée avant la peinture, et un coup de farine plus tard, les brillances avaient disparu.
De la peinture blanche pouvait également être employée pour cacher un double menton et les fossettes pouvaient être comblées avec une touche de rouge à lèvres..."
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