Une belle surprise : The Rover de David Michôd avec Guy Pearce, Robert Pattinson et Scoot McNairy (2014)
http://ilaose.blogspot.fr/search?updated-max=2014-06-27T12:16:00%2B02:00&max-results=7"...Le
cinéaste ne dévie jamais de la ligne qu'il s'est fixé. Il nous livre un
film de genre, un vrai, sec et sans concession ; une œuvre qui exerce
un modeste mais réel pouvoir de fascination et laisse une empreinte
assez durable par l'atmosphère suffocante dans laquelle elle nous a
patiemment enveloppés.
Et,
si l'on en doutait encore, c'est à la toute fin que l'on peut s'assurer
que David Michôd a réussi son pari, au moment où il dévoile la dernière
carte, l'une des seules, de son scénario minimaliste au possible. Cette
petite pirouette scénaristique finale, que je ne vous révèlerai pas
pour mieux vous laisser la découvrir, pourrait plomber le film entier,
le faire sombrer dans le ridicule et même provoquer des rires gênés,
mais il n'en est rien.
Si
elle n'est peut-être pas très utile, elle n'entache d'aucune façon la
qualité du film de Michôd et permet aussi de constater qu'il est parvenu
sans souci à nous faire croire en la détresse totale de son personnage
principal, définitivement perdu, aliéné. C'est là un petit miracle.
Devant
cette conclusion au cynisme surprenant, on se souvient qu'une même
chape de plomb pesait, plus ou moins fortement, sur d'autres films
australiens récents tels que Mystery Road et Les Crimes de Snowtown.
Une résignation moite, marquée par des éclairs de violence tétanisants
et hantée par des personnages désespérés, caractérise tous ces films. The Rover apparait
ainsi comme une nouvelle preuve de la vivacité d'un cinéma australien
qui, paradoxalement, semble trouver une énergie salvatrice dans son
pessimisme latent..."
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