"Condamné à six ans
de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire ni écrire. À son arrivée en
Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les
autres détenus... Le jeune homme apprend vite. Au fil
des « missions », il s'endurcit et gagne la confiance des Corses. Mais,
très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer
discrètement son propre réseau..."
"Cinquième long-métrage de Jacques Audiard, Un Prophète est sans doute son film le plus ambitieux à ce jour, en plus d'être une date dans le cinéma hexagonal."
" hormis les coups d'éclats de grands anciens comme Tavernier et son L627
(voire L'Appât en élargissant un peu), Corneau avec Le Cousin. Un
cinéaste capable de grandes choses en la matière comme Éric Rochant
donna un excellent Total Western, mais l'échec, quelques années plus tôt, de l'ambitieux Les Patriotes avait déjà sonné le glas pour lui de l'accession à des projets personnels."
"S'inscrivant dans un sous genre typiquement américain,
le film de prison, Un Prophète propose le plus singulier des parcours
initiatiques, tout en renouvelant grandement l'imagerie du gangster à la française."
"Petite frappe juvénile et illettrée
plongée au milieu de mines patibulaire, Malik est très loin de l'image
du gangster bodybuildé et imposant. Rusé, observateur et ayant soif d'apprendre, c'est un diamant brut qui, en acquérant le savoir, vrai symbole de pouvoir, va s'imposer peu à peu."
"Pour
la première fois depuis bien longtemps, on sent retranscrit ici ce que
les américains ont toujours su faire dans ce type d'environnement : la
description des rapports de force liés à une appartenance ethnique ou raciale.
Audiard dépeint les codes et les mœurs de ses truands avec acuité, notamment l'aspect extrêmement clanique des corses et le racisme latent qui les perdra lorsque Luciani (Niels Astrup, terrifiant parrain corse) se trouvera isolé."
Audiard dépeint les codes et les mœurs de ses truands avec acuité, notamment l'aspect extrêmement clanique des corses et le racisme latent qui les perdra lorsque Luciani (Niels Astrup, terrifiant parrain corse) se trouvera isolé."
" L'audace du film est de placer son héros au-dessus de la mêlée, Malik découvrant les arcanes du métier et se créant des contacts par les Corses, puis manipulant les Arabes en attisant leur haine. Déshumanisé par un terrible rite initiatique imposé à son arrivée, il est traité en subalterne chez les Corses et rejetés par les Arabes, pour désormais n'agir que dans son propre intérêt. Le scénario permet à Malik de tisser progressivement sa toile, de missions en petits trafics, dans une redoutable partie d'échecs avec Luciani. "
http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr/2012/02/un-prophete-jacques-audiard-2009.html
"L'horizon semble d'ailleurs s'élargir au fil de la progression du héros, au propre comme au figuré. Claustrophobe et oppressante à souhait dans la première partie, la prison devient un vrai terrain de jeu, exploré de fond en comble par Audiard, lorsque Malik y prend ses marques, sans que le sentiment de danger et la vigilance ne s'estompent pour autant (voir l'explosion de Luciani lorsqu'il découvre le business de Malik)."
http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr/2012/02/un-prophete-jacques-audiard-2009.html
"L'horizon semble d'ailleurs s'élargir au fil de la progression du héros, au propre comme au figuré. Claustrophobe et oppressante à souhait dans la première partie, la prison devient un vrai terrain de jeu, exploré de fond en comble par Audiard, lorsque Malik y prend ses marques, sans que le sentiment de danger et la vigilance ne s'estompent pour autant (voir l'explosion de Luciani lorsqu'il découvre le business de Malik)."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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