" Élégant, malveillant, le majordome de Joseph Losey a la beauté vénéneuse du mâle, celui de l'ambigu Dirk Bogarde dans un rôle qui forgea bien des fantasmes de cinéma. Un mythe fondateur"
L'argument :
A Londres, Tony, un aristocrate jeune et brillant, vivant dans une luxueuse demeure du XVIIIè siècle, engage Hugo Barrett comme domestique. Ce dernier se révèle être un valet modèle, travailleur et intelligent. Mais Susan, la fiancée de Tony, n'apprécie pas le comportement de Barrett, lui trouvant quelque chose de malsain...
Notre avis :A Londres, Tony, un aristocrate jeune et brillant, vivant dans une luxueuse demeure du XVIIIè siècle, engage Hugo Barrett comme domestique. Ce dernier se révèle être un valet modèle, travailleur et intelligent. Mais Susan, la fiancée de Tony, n'apprécie pas le comportement de Barrett, lui trouvant quelque chose de malsain...
"BAFTA du meilleur acteur 1964 pour Dirk Bogarde, The Servant est un chef d'oeuvre du thriller domestique, trouble, ambigu, subversif, dans son attachement à suggérer un rapport homosexuel, voire sadomasochiste, au début des années 60, entre un bourgeois et son valet fraîchement
employé. Joseph Losey conçoit son film comme une authentique diatribe
contre le système de classes, mises à mal dans le rapport subverti entre
le jeune bourgeois décadent (James Fox, vraie révélation) et son valet
charismatique mais malveillant, qui peu à peu l'assujettit à ses charmes et retourne contre lui le rapport maître-esclave. "
"Magnifique ombre qui plane avec classe et mystère sur le bonheur conjugal du jeune couple, Bogarde, future star de Visconti dans Les Damnés et Mort à Venise, est consacrée dans ce rôle, étoile éternelle du 7e Art. Son personnage en fait de lui une icone éternelle qui a su traverser les époques, avec un pouvoir de fascination (son rôle nocif dans Portier de nuit de Liliana Caviani) immuable."
http://www.avoir-alire.com/the-servant-la-critique-du-film
" Avec ses jeux d'ombre, ses superbes contre-plongées, ses rares dialogues... The Servant
inocule une vision surréaliste qui pervertit un peu plus son climat
avec une liberté artistique absolue, qui démontre l'attachement de
Losey, l'Américain exilé en Grande Bretagne, à un cinéma plus européen.
Il inspira notamment Pasolini, et son Théorème qui relate la fascination d'une famille pour un élément extérieur séduisant, mais destructeur. On notera que The Servant est sorti 4 ans après son pendant féminin, en provenance de Corée du Sud, La Servante de Ki-Young KIM, où un autre foyer était détricoté en sous-main par une employée de maison vénéneuse."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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