TRUANDS
"Frédéric
Schoendorffer est un réalisateur qui s'intéresse visiblement aux faits
divers pour trouver les bases de ses sujets de films. Cela est évident à
la vision de ses deux premières oeuvres: SCÈNES DE CRIME, un film
policier d'enquête basée sur une affaire criminelle. Et AGENTS SECRETS,
un film d'espionnage s'inspirant d'une histoire de sabotage d'un navire
de GREENPEACE par les services secrets français"
"Son troisième long-métrage, TRUANDS, raconte l'histoire de Claude Corti qui est à l'heure actuelle le caïd parisien le plus redouté du Milieu. Prostitution, trafic de drogue ou de fausse monnaie ne sont pas un secret pour lui, et il n'hésite pas à recourir à la plus grande violence pour s'imposer à ses rivaux. Pour exécuter ses contrats, il peut compter sur un tueur à gages indépendant et efficace, Franck, qu'il aimerait bien intégrer à son équipe régulière.
Ce dernier tient toutefois à garder sa liberté, préférant travailler en freelance avec son copain Jean-Guy.
Arrêté pour possession de faux papiers et condamné à 3 ans de prison,
Claude remet temporairement ses affaires entre les mains de ses bras
droits, en attendant sa libération. Certains de ses associés voient
alors l'occasion de se libérer de la tutelle de leur chef, et une guerre de gangs éclate où Franck et Jean-Guy devront choisir leur camp.
Le récit s'inspire en partie de la vie d'un parrain du Milieu parisien: Claude Genova. Sauf que le style de Schoendorffer dans ses deux premières œuvres sacrifiait parfois quelques concessions vers des données fictives ou des recettes éprouvées, ce qui occasionnait par moments des scènes incongrues plus ou moins crédibles dans un ensemble exposée en termes généralement documentés et réalistes.
TRUANDS opte pour cette même approche, Schoendorffer cherche visiblement à présenter aux spectateurs un portrait actuel du grand banditisme parisien, tout en rendant un petit peu hommage aux classiques du cinéma de gangsters français d'après-guerre des années 50-60 dans l'emploi de l'argot par exemple.
Ce qui frappe, c'est d'abord la grande violence sordide
qui y est illustrée sans retenue: scène de torture avec une perceuse
électrique dans les parties sexuelles, scènes de viols, tueries et
fusillades diverses etc., qui n'est pas sans nous rappeler les œuvres de
Scorsese, mais avec une touche urbaine stylisée à la Michael Mann.
http://www.coteblogue.ca/articles/truands-un-polar-violent-mais-pas-assez-innovant/
http://www.coteblogue.ca/articles/truands-un-polar-violent-mais-pas-assez-innovant/
Schoendorffer n'est cependant pas aussi ambitieux que ces deux cinéastes, et sa mise en scène bien que nerveuse, a des arêtes beaucoup plus rugueuses car il n'a pas peur d'en faire trop à force de vouloir tout montrer. Seulement voilà, l'intrigue ne propose pas grand chose de neuf pour le genre, puisque cette histoire de guerre de gangs et de trahisons entre criminels où la police est plutôt absente, respire le déjà-vu."
Second point de vue :
"Truands est un film dont on ne ressort pas indemne. Tout simplement parce que durant 1h50, il plonge la tête du spectateur sous l'eau et ne lui permet de la redresser qu'une fois la projection terminée, quand certaines images ne reviennent pas le hanter."
http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/truands.html
"Le film souffre déjà et souffrira encore de nombreuses critiques quant à son manque d'intrigue, ainsi qu'à la violence et au machisme qu'il présente. Sans vouloir se faire l'avocat du diable, il est cependant nécessaire de pointer du doigt la cohérence dont fait preuve Schoendoerffer tout au long du film.
S'il avait voulu réaliser un thriller, il aurait mis en place une intrigue autour d'un personnage, un mystère à percer. Mais là n'était pas son ambition. Son ambition était de dépeindre le milieu des truands avec le plus de véracité possible, de les saisir dans leur vie quotidienne, leurs habitudes, leur mode de fonctionnement. En s'attachant à décrire au quotidien cette micro-société, il passe certainement à côté d'une histoire plus trépidante et enlevée."
"le personnage le plus intéressant du film est sans doute celui qu'interprète Benoît Magimel, Franck, le petit préféré de Corti. Le film s'ouvre sur lui, la caméra reculant tandis qu'il marche vers elle, et se referme sur lui, figure solitaire et mystérieuse qui s'éloigne et prend du recul par rapport à ses activités."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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