Casino. Martin Scorsese
"Avec Casino, Martin Scorsese retrace l'histoire vraie
de Frank Rosenthal et de son homme de main. Le premier dirigeait
plusieurs casinos à Las Vegas dans les années 70 pour le compte de la
mafia de Chicago. Les thèmes de prédilection du réalisateur – mafia, jeu, religion, mal ou trahison – sont évidemment omniprésents.
A la croisée des chemins entre faux documentaire, western, épopée et histoire d'amour, ce film noir et violent a été interdit aux moins de douze ans lors de sa sortie en France en 1995. D'une façon générale, ce point de vue négatif sur le jeu, qui met en évidence la réalité sordide et la corruption, a plutôt desservi l'image des casinos."
"Sam « Ace » Rothstein (Robert de Niro), aidé de son homme de main et ami d'enfance Nicky (Joe Pesci), dirige l'hôtel casino Tangiers qui sert de paravent à la mafia. Impitoyable avec les tricheurs, froid et calculateur, désireux de maîtriser tous les événements, Sam est devenu le grand manitou de Las Vegas.
Pourtant, Sam se laisse ensorceler par Ginger (Sharon Stone, récompensée par un Gloden Globe pour ce rôle), une superbe prostituée virtuose de l'arnaque. Il l'épouse et semble nager dans le bonheur mais le monde de Sam va rapidement s'écrouler et il finira comme il a commencé : bookmaker…"
http://oblikon.net/critiques/critique-du-film-casino-de-martin-scorsese/
"Le film a été tourné en 4 mois et les scènes se déroulant dans le casino ont été filmées au Riviera de Las Vegas entre 1 et 4 heures du matin.
Alors que les joueurs sont omniprésents, les personnages principaux,
eux, dédaignent le jeu car pour eux, le jeu est un métier et non un
passe-temps, puisque le casino gagne toujours."
http://laplumeetlimage.over-blog.com/article-casino-martin-scorsese-82349495.html
"Casino est une de ces oeuvres phares
qui, à un moment donné, nous offre la somme de ce que, périodiquement,
une civilisation engendre pour le meilleur et le pire, avec une force et
une précision étourdissantes.
A la fois lyrique et intimiste, ce film, l'un des plus aboutis de Martin Scorsese, bénéficie d'une parfaite adéquation entre un metteur en scène surdoué et des interprètes qui ont su pleinement et magnifiquement assumer leurs rôles. C'est le cas de Sharon Stone, qui obtiendra le Golden Globe de la meilleure actrice pour son admirable composition, où elle allie l'intensité et la fragilité à la façon des personnages chers à Tolstoï, ainsi que de ses partenaires, excellentissimes eux aussi : Robert de Niro et Joe Pesci.
La richesse et la perfection de Casino en font une oeuvre dense et essentielle de par la réflexion qu'elle instaure sur les grandeurs et misères du pouvoir. On pourrait à ce propos la rapprocher d'un film comme Ivan le Terrible, tourné par un Eisenstein alors au sommet de son art. Scorsese, qui est également au sommet du sien, y fait montre d'une science prodigieuse du rythme qui est l'un des éléments remarquable du film, en permanence sous tension, mais une tension concentrée qui ne se disperse pas, se ramasse pour devenir l'oeil du cyclone ; tout cela servi par un contrepoint visuel et sonore d'une grande qualité ( une mention spéciale pour la très belle musique de Georges Delerue ).
A la fois lyrique et intimiste, ce film, l'un des plus aboutis de Martin Scorsese, bénéficie d'une parfaite adéquation entre un metteur en scène surdoué et des interprètes qui ont su pleinement et magnifiquement assumer leurs rôles. C'est le cas de Sharon Stone, qui obtiendra le Golden Globe de la meilleure actrice pour son admirable composition, où elle allie l'intensité et la fragilité à la façon des personnages chers à Tolstoï, ainsi que de ses partenaires, excellentissimes eux aussi : Robert de Niro et Joe Pesci.
La richesse et la perfection de Casino en font une oeuvre dense et essentielle de par la réflexion qu'elle instaure sur les grandeurs et misères du pouvoir. On pourrait à ce propos la rapprocher d'un film comme Ivan le Terrible, tourné par un Eisenstein alors au sommet de son art. Scorsese, qui est également au sommet du sien, y fait montre d'une science prodigieuse du rythme qui est l'un des éléments remarquable du film, en permanence sous tension, mais une tension concentrée qui ne se disperse pas, se ramasse pour devenir l'oeil du cyclone ; tout cela servi par un contrepoint visuel et sonore d'une grande qualité ( une mention spéciale pour la très belle musique de Georges Delerue ).
Tragédie- parodie d'une ampleur et d'une cruauté inouïes, ce long métrage s'apparente à une parabole d'une décadence à la romaine, lorsque les hommes se croient suffisamment maîtres de leur destin pour oser affronter les dieux, le final a de ce fait quelque chose d'infiniment tragique, comme si une malédiction en avait précipité l'embrasement. Il nous fait assister également à une triple désagrégation : celle d'un couple, d'une amitié et d'un empire."
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