Cartel de Ridley Scott
"Il est effectivement vrai que le Cartel
de Ridley Scott sent à foison l'âme de son frère décédé, film poissard
dans lequel l'on discute philosophie pour mettre en exergue des exemples
concrets et faire de l'avertissement d'une mort douce une vérité
inaltérable. "
"Ridley Scott est un cinéaste de l'étrange, dont l'étalage de tout son talent esthétique est parfois, et Prometheus l'avait prouvé, une véritable tare pour le récit et le propos que celui-ci essaye de présenter. "
"Ecrit avec la plume de l'immense Cormac McCarthy, dont les livres tels que la Route ou No Country for Old Men
avaient poussé John Hillcoat et les frères Coen à les adapter pour le
succès qu'on leur connaît, Cartel est un film assez singulier,
particulièrement bavard et dont l'empreinte visuelle en fait un film
hors du temps. Hors des normes que le cinéaste s'était fixées et dont le
récit, éclaté, elliptique, produit un effet immédiat sur le spectateur,
celui de le déranger."
"Ce qui intéresse davantage le cinéaste n'est finalement pas l'intrigue, anecdotique à souhait, qui joue sur une complication intentionnelle des destinées de chaque personnage,
mais le verbiage avec lequel il les présente, la manière dont Ridley
Scott annonce la menace à venir. Les dialogues sont en effet savoureux,
incisifs, appuyés par la mise en scène, car l'écriture de Cormac
McCarthy épouse complètement les formes de l'art filmique et sont mis en
avant avec un plaisir convenu entre le cinéaste et l'écrivain."
"En effet, le métrage apporte son lot de suspense, de métaphores, d'anaphores et une structure elliptique qui amplifie la sensation d'une noirceur sépulcrale,
mais Cartel n'apporte malheureusement rien au genre tant l'implication
de ses protagonistes à l'ouvrage semble inégale. Cameron Diaz est
éblouissante en femme fatale, ose et embrasse la caméra d'une attitude sauvage qui, dans les séquences où elle apparaît, rend le film plus léger, tout en maximisant la moiteur."
"Cartel traite l'aspect irrévocable de la sentence des mortels à affronter leurs démons intérieurs et les actes qui ont guidé leur vie, Ridley Scott ne réitère pas l'exploit de films comme Blade Runner où le cinéaste prouvait, malgré le discours sombre, nihiliste, au travers d'une tirade, sa capacité à créer de l'émotion, à faire d'une séquence le symbole d'un film où l'humain, le discours traité dans les profondeurs, demeurait l'ultime quête du film."
http://imwtlaredac.wordpress.com/2013/11/17/cartel-de-ridley-scott/
"Assurément, Cartel est un film déconcertant, pourtant, il n'en demeure pas moins plaisant et intemporel pour ceux dont la vision ne se limite pas à la vue d'un casting aussi imposant. Ridley Scott se fait désormais cinéaste du déclin et son cinéma s'en ressent. La puissance sidérale de ses anciens films a désormais laissé place à une frustration existentialiste, un mépris pour l'Homme, une force nihiliste qui désarçonne le spectateur. L'Homme n'a jamais été aussi près des thèmes du réalisateur et pourtant sa mise en scène s'en éloigne de plus en plus, tout comme le style s'étire, l'épure plus présente (la photographie de Dariusz Wolski est particulièrement propre). Sans être l'immense ratage que beaucoup y ont vu, Cartel demeurera longtemps une interrogation..."
"Cartel traite l'aspect irrévocable de la sentence des mortels à affronter leurs démons intérieurs et les actes qui ont guidé leur vie, Ridley Scott ne réitère pas l'exploit de films comme Blade Runner où le cinéaste prouvait, malgré le discours sombre, nihiliste, au travers d'une tirade, sa capacité à créer de l'émotion, à faire d'une séquence le symbole d'un film où l'humain, le discours traité dans les profondeurs, demeurait l'ultime quête du film."
http://imwtlaredac.wordpress.com/2013/11/17/cartel-de-ridley-scott/
"Assurément, Cartel est un film déconcertant, pourtant, il n'en demeure pas moins plaisant et intemporel pour ceux dont la vision ne se limite pas à la vue d'un casting aussi imposant. Ridley Scott se fait désormais cinéaste du déclin et son cinéma s'en ressent. La puissance sidérale de ses anciens films a désormais laissé place à une frustration existentialiste, un mépris pour l'Homme, une force nihiliste qui désarçonne le spectateur. L'Homme n'a jamais été aussi près des thèmes du réalisateur et pourtant sa mise en scène s'en éloigne de plus en plus, tout comme le style s'étire, l'épure plus présente (la photographie de Dariusz Wolski est particulièrement propre). Sans être l'immense ratage que beaucoup y ont vu, Cartel demeurera longtemps une interrogation..."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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