Carlito Way. L'impasse.
Genre : drame shakespearien.
Carlito Brigante en a fini avec les cinq longues années qu'il vient de passer en prison. Enfin libre, il retrouve les rues de New York, en 1975, bien décidé à les quitter au plus vite et à s'installer, en père tranquille, aux Bahamas. A lui le repos sous le soleil et les cocotiers et finie la grisaille bourdonnante de New York. Mais on n'échappe pas si facilement à son milieu.
A peine revenu parmi les siens, Carlito est impliqué dans divers assassinats et nombre de trafics. Avec pour seuls amis son avocat, David Kleinfeld, et Gail, une ancienne maîtresse retrouvée, Carlito n'en poursuit pas moins son rêve d'évasion, tout en s'engluant dans une réalité poisseuse... "
En savoir plus sur http://www.telerama.fr/cinema/films/l-impasse,30713.php#bX5zM7Ad0O1Huqbv.99
Genre : drame shakespearien.
Carlito Brigante en a fini avec les cinq longues années qu'il vient de passer en prison. Enfin libre, il retrouve les rues de New York, en 1975, bien décidé à les quitter au plus vite et à s'installer, en père tranquille, aux Bahamas. A lui le repos sous le soleil et les cocotiers et finie la grisaille bourdonnante de New York. Mais on n'échappe pas si facilement à son milieu.
A peine revenu parmi les siens, Carlito est impliqué dans divers assassinats et nombre de trafics. Avec pour seuls amis son avocat, David Kleinfeld, et Gail, une ancienne maîtresse retrouvée, Carlito n'en poursuit pas moins son rêve d'évasion, tout en s'engluant dans une réalité poisseuse... "
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Carlito, prince des brigands à barbe de jais, revient d'un exil à Sing Sing. Son royaume, un secteur d'East Harlem, boîte de nuit, réseau de dealers, a changé. En cinq ans, coke et disco ont tout inondé. Les gangsters nouveaux n'ont plus les manières. La voie est sans issue.
Al Pacino marche d'un pas décidé vers un mur où il espère trouver une
brèche. On connaît la fin : le film s'ouvre sur son lit de mort. Mais
cette marche funèbre est une ligne à haute tension.
Plus fascinant encore que le couple illusoire que Carlito esquisse avec Gail, la danseuse, le tandem qu'il forme avec Kleinfeld, l'avocat marron, fait des étincelles. Ce pantin veule (génial Sean Penn à moumoute) sera son homme fatal. Au finale, virtuose glissade sur les marbres et les escalators de Grand Central Station, De Palma est au meilleur de son maniérisme hitchcockien.
Second point de vue :
"Le parti pris déteint sur l'ensemble de la mise en scène de L'Impasse qui, tout en demeurant pétrie de l'inventivité coutumière au cinéaste, n'en est pas moins à rebours de la grandiloquence des sommets baroques de l'auteur. Le formalisme de De Palma se tempère au contact de son héros assagi, catalyseur d'un certain apaisement dans le style du cinéaste. De cette logique d'épure, De Palma cultive une précision non exempte de maestria mais qui reste toujours dévolue à la peinture de son personnage et de son itinéraire tragique."
http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-impasse.html
"Toute la richesse qui fait le sel de L'Impasse repose sur cet esprit classique dans lequel baigne la mise en scène, traversée toutefois dans ses acmés de suspense par un élan de liberté formelle. De sorte que l'esthétique de De Palma se love ici dans un entre-deux pour atteindre un équilibre entre fluidité de la narration et ruptures stylistiques. D'une élégance miraculeuse au regard de ce paradoxe intrinsèque, la réussite de L'Impasse, film funambule, tient à la chorégraphie conjointe de Brian De Palma et de Carlito Brigante. Carlito peut être considéré en effet comme l'avatar du metteur en scène au cœur de la fiction, tant il influe sur l'action par l'intelligence de son regard et la vivacité de ses réflexes."
"On peut a priori lire L'Impasse comme le négatif de Scarface, autant d'un point de vue de mise en scène (beaucoup plus criarde dans le film de 1983) que dans la représentation mythifiée du criminel moderne. Mais l'approche ne peut se réduire à la comparaison des deux entités fictionnelles comme incarnations de leurs époques respectives – piste qui de toute façon ne tient pas la route au regard du portrait que compose Brian de Palma. La maturité apaisée de Carlito contraste avec l'impétuosité de Benny (et par extension celle de Tony Montana) dans le rapport qu'ils entretiennent tous deux à la mort et à leur propre finitude. L'Impasse déjoue donc quelque part l'attente autour d'une
déconstruction de la figure du gangster pour mieux esquisser la contemplation mélancolique du temps qui passe.
À l'ambition dévorante et l'égotisme de Montana, De Palma oppose l'abnégation et l'ingéniosité – hélas vaine – d'un homme face au cours implacable de son destin. En embrassant la mythologie du film noir sur le mode de l'élégie et de la symbiose avec son personnage, le cinéaste livre son film le plus lumineux."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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