OLIVIER BONNARD
" Ce destin tragique, Olivier Bonnard ne l'évoque que succinctement dans le thriller carrément « lynchien » qu'il vient de signer aux éditions Michel Lafon.
La suicidée d'Hollywood paraît pourtant avoir quelques airs de
ressemblance avec les starlettes fictives que l'auteur évoque dans son
récit, à commencer par Heather Burns, cette vraie-fausse Bimbo sauvagement assassinée dans une villa huppée, façon Sharon Tate, sauf que dans la maison où gisent trois autres cadavres, ce n'est pas le mot « Pig » (cochon) qui a été écrit avec le sang de la victime mais plutôt, tel un sinistre avertissement, l'inscription « Vilaine fille »…"
" Ils sont deux à mener l'enquête :Seth Banner, un détective privé un peu armoire et surtout salement amoché par son passé à la Nouvelle-Orléans, et Martin Kaufman, un jeune journaliste cinéphile confronté lui aussi à d'autres « vilaines filles »,
du genre actrices lobotomisées en pleine interview et répétant toujours
la même phrase, comme dans un disque rayé… Le lecteur va également
croiser, au cours du récit, un cinéaste maudit acharné à montrer « l'enfer du décor », ainsi que des pellicules étrangement vénéneuses… Nul doute qu'après avoir lu « Vilaine fille » on ne regardera plus tout à fait de la même manière Marilyn Monroe jouant de l'ukulélé dans « Certains l'aiment chaud »… à moins de rebaptiser le film « Certains l'aiment froid » !"
" Armé de sa solide expérience de correspondant du « Nouvel Observateur » à Hollywood, Olivier Bonnard
déploie à merveille, au seuil du fantastique, l'allégorie faustienne
qui transparaît tout au long de ce premier roman. Los Angeles, sous sa
plume, c'est le jour et la nuit… la nuit, surtout, lorsque la ville
tombe le masque, et qu'au milieu des « camés hagards » et des coyotes qui s'aventurent sur les boulevards pour faire les poubelles dans les arrières-cours des restaurants, « les anges sont de sortie et vous soufflent leur haleine putride dans la nuque »..."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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