J'irai au paradis car l'enfer est ici
"François tient de son père, Bertrand Cardone, un truand influent, ses accointances avec le milieu. Après un cambriolage qui a mal tourné,
il trouve refuge chez un ami de son père, Michel, qui lui présente ses
complices et l'héberge clandestinement. François partage sa chambre avec
un tueur, Rufin. Après une opération réussie, une fête réunit les membres du gang.
Claire, une jeune chanteuse embauchée pour la circonstance, manque d'être violée. François vole à son secours. Il lui manifeste son intérêt, mais elle le repousse. Tandis que François découvre les activités militantes de la jeune femme, une guerre interne, sordide et violente, déchire la bande de Michel...
En savoir plus sur http://television.telerama.fr/tele/films/j-irai-au-paradis-car-l-enfer-est-ici,34047.php#xY3YdUtGZfq4m4eS.99
Claire, une jeune chanteuse embauchée pour la circonstance, manque d'être violée. François vole à son secours. Il lui manifeste son intérêt, mais elle le repousse. Tandis que François découvre les activités militantes de la jeune femme, une guerre interne, sordide et violente, déchire la bande de Michel...
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Un superbe coup de grâce Dans
la vie, il les savait plutôt crétins et méprisables. Mais lorsqu'il les
filmait, Jean-Pierre Melville faisait de ses truands des seigneurs à la Ventura, des Samouraï à la Delon.
Des personnages à la Melville, il y en a dans J'irai au paradis car
l'enfer est ici. Comme ce Bertrand Cardone, par exemple, incarné par Daniel Duval : masque aux traits ravagés, vêtu de noir de la tête aux pieds, et à l'âme plus sombre encore.
Manuel le comptable, lui, avec ses petites lunettes, sa façon impassible de « donner le détail », comme il dit, des recettes et des dépenses de la bande, il évoquerait plutôt un autre grand du policier à la française : le Jacques Becker de Touchez pas au grisbi. On sent chez Xavier Durringer le goût de ces univers-là. Jusque dans les dialogues. Celui-ci, par exemple, entre Madame Jacqueline et son mari, Michel, à propos des tapineuses absentéistes : « Elles sont toutes malades. Elles ont la grippe, elles ont la fièvre, elles ne peuvent pas sortir... Elles font chier, hein. » Et Michel de répliquer, superbe : « Tu leur diras de travailler avec des moufles ! »
Seulement, ce sont des personnages d'autrefois, Manuel, Michel, Madame Jacqueline et Bertrand Cardone. Ce dernier tire encore les ficelles de machinations obscures, de règlements de comptes sanglants, d'alliances changeantes : on le craint, on l'appelle, non sans respect, « le jardinier », parce que, pour « arroser », il « arrose » ! Mais, aux yeux de son fils, François (Arnaud Giovaninetti), le héros du film, Bertrand Cardone est un survivant, un zombie, un monstre. Ce n'est pas la génération des pères qui intéresse Xavier Durringer, mais celle des fils qui leur demandent des comptes."
Manuel le comptable, lui, avec ses petites lunettes, sa façon impassible de « donner le détail », comme il dit, des recettes et des dépenses de la bande, il évoquerait plutôt un autre grand du policier à la française : le Jacques Becker de Touchez pas au grisbi. On sent chez Xavier Durringer le goût de ces univers-là. Jusque dans les dialogues. Celui-ci, par exemple, entre Madame Jacqueline et son mari, Michel, à propos des tapineuses absentéistes : « Elles sont toutes malades. Elles ont la grippe, elles ont la fièvre, elles ne peuvent pas sortir... Elles font chier, hein. » Et Michel de répliquer, superbe : « Tu leur diras de travailler avec des moufles ! »
Seulement, ce sont des personnages d'autrefois, Manuel, Michel, Madame Jacqueline et Bertrand Cardone. Ce dernier tire encore les ficelles de machinations obscures, de règlements de comptes sanglants, d'alliances changeantes : on le craint, on l'appelle, non sans respect, « le jardinier », parce que, pour « arroser », il « arrose » ! Mais, aux yeux de son fils, François (Arnaud Giovaninetti), le héros du film, Bertrand Cardone est un survivant, un zombie, un monstre. Ce n'est pas la génération des pères qui intéresse Xavier Durringer, mais celle des fils qui leur demandent des comptes."
- Découvrir le nouveau roman de Thierry Brun. Editions Le Passage. La Ligne de Tir : Révélation.
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