Le Tueur
" Un film noir vraiment traversé par le souffle de Melville. Elégant et blême."
"...Un tueur, sa proie, une fille entre eux. A partir de ce canevas, Anger se livre à une série de figures libres ou imposées par le genre : des hommes dans des situations d'attente, des ambiances de crépuscules ou de petits matins blêmes, les lieux anodins ou froids de l'urbanité contemporaine (immeuble d'affaires, gargotte mexicaine standard, chambre anonyme de chaîne hôtelière…), une traque dans un centre commercial, une exécution à l'intérieur d'une voiture sous la neige filmée depuis l'extérieur…
Tout cela coule avec beaucoup d'élégance – travellings soyeux, belle photo à dominante métallique bleutée de Caroline Champetier – et offre une vision très contemporaine de Paris. Comme avec certains Assayas, la facture plastique du Tueur l'inscrit dans un fantasme de cinéma américain ou international plutôt que franco-français. "
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"Ajoutons que les acteurs sont bons, particulièrement Grégoire Colin, qui surprend en homme clivé, moitié gouape tueuse, moitié ado mal dégrossi. La limite du film est liée à sa nature d'exercice de style. Anger est manifestement sous influence Coppola, De Palma, et peut-être aussi Melville avec détour par le polar hong-kongais, mais si Le Tueur revêt la peau, la surface, l'apparence de ses pères, il manque un peu de chair.."
" Jouer, dealer, négocier, c'est encore être dans la vie. Le Tueur met en scène des hommes et des femmes qui essaient d'abord de se parler, de passer un moment ensemble pour oublier la solitude, l'angoisse. Léo avec Kopas ou Kopas avec une fille sensuelle (Mélanie Laurent)... "
"Paris en hiver tient ici une place importante, la proie et son chasseur sillonnant le 13e arrondissement, du côté de Tolbiac, de la rue Watt ou du quartier chinois - avec une séquence étonnante où l'on plonge soudain, au détour d'une galerie marchande, dans des bas-fonds glauques. Le film réserve plus d'un d'épisode inattendu et fait du chemin mine de rien. La preuve : commencé dans la tension extrême, il s'achève sur une perspective de soleil."
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